Revisitation du contrat chinois: Félix Tshisekedi l’a annoncé au cours du dernier conseil des ministres

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Revisitation du contrat chinois: Félix Tshisekedi l’a annoncé au cours du dernier conseil des ministres

Le président de la RDC, Félix Tshisekedi

En 2008, sous le régime Kabila fils, la République démocratique du Congo signait un contrat de partenariat avec un groupe d’entreprises chinoises dont China Railway Group et Sino Hydro Corporation. A l’époque, des bouches autorisées avaient qualifié ce contrat de léonin, car il accordait d’énormes avantages à la partie chinoise.

Aujourd’hui, le président Tshisekedi, après qu’une équipe d’experts congolais, chargée d’évaluer la mise en œuvre de cette collaboration, ait déposé ses conclusions, a décidé de revoir les termes de contrat. Il l’a annoncé officiellement au cours de la 91ème réunion du conseil des ministres. Il s’agit, rapporte le ministre de la Communication et Médias Patrick Muyaya, de « consolider et élargir davantage la coopération sino-congolaise en s’appuyant sur les bases saines garantissant le respect mutuel, d’équité et de transparence profitable à deux peuples : congolais et chinois ».

Pour ce faire, le ministre d’Etat chargé des Infrastructures, et ses collègues des Finances, du Budget , des Mines , le cabinet présidentiel, ont été instruits par le président de la République pour constituer un comité stratégique qui organisera avec la partie chinoise des discussions pour la signature d’un nouvel avenant. Dans cette tache, ce comité sera accompagné de l’expertise de la Gécamines, de l’Inspection générale des Finances, de l’Agence de pilotage, de coordination et de suivi des conventions ainsi que de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (Itie).

En effet, il faut rééquilibrer cet accord pour lui donner un visage gagnant-gagnant. Et en extirper son caractère arbitraire et discriminatoire. Deux exemples peuvent être cités pour montrer le caractère léonin de cette convention sino-congolaise. Le premier concerne la Gécamines. La partie chinoise s’était octroyé la part du lion dans la fixation et la répartition du capital : 68 % contre 32% pour la Gécamines. Le second : la Sicomines , après 14 ans des financements, a mobilisé 4.471.588.685,14 USD et n’a consacré que 822.190.060,14 USD pour le financement des travaux d’infrastructures, soit seulement 18,38% du financement total mobilisé.Ce qui a fait dire à l’IGF : « Il s’agit d’un important déséquilibre financier au détriment de la RDC entre les avantages octroyés à la partie chinoise et les engagements à sa charge ainsi que les gains attendus par la partie congolaise à raison de 90.936.120.000, 00 USD aux Chinois contre des engagements à leur charge de 6 ;5 milliards USD, soit un gain pour les Chinois de 84.736.120.000,00 auquel devront s’ajouter les exonérations fiscales et douanières estimées provisoirement aux quatre taux les plus faibles à USD 2.163.623.850 , 15 USD ».

Kalume Ben Atar

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