La repression violente de la marche anti-Monusco à Goma, chef lieu de la province du Nord-Kivu continue à faire couler beaucoup d’encres et de salives. Pour certains acteurs politiques de l’opposition et des organisations de la société civile, cette tragédie qui a coûté la vie à un grand nombre de citoyens est une erreur des autorités étatiques.
Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, s’inscrit en faux le raccordement fait par certaines personnes sur la tragédie de Goma et une quelconque main mise du pouvoir en place.
« Lorsqu’un militaire américain, prend son fusil et tire une dizaine de personnes dans un camp ou dans une école, je n’entends pas des gens dire qu’il a reçu un ordre quelconque pour un cas de dérapage », a dit le ministre Muyaya.
Rappelons que le 30 août dernier, une quarantaine de manifestants avait trouvé la mort lors d’une marche appelant le départ de la Monusco. Selon le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le Général Constant Ndima, ces manifestants appartiennent à une secte mystico-religieuse dit Wazalendo. L’armée est intervenue violemment lorsque ces manifestants ont commencé à passer à tabac un élément de la police, avait fait savoir le numéro un du Nord-Kivu.
Joseno Nseka
