Rentrée judiciaire 2024-2025: Le 1er président Jimmy Munganga a plaidé pour le renforcement du pouvoir de contrôle de la Cour des comptes

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La Cour des comptes a tenu sa rentrée judiciaire 2024-2025, ce jeudi 25 juillet 2024, dans la salle des spectacles du Palais du peuple. Cette activité de grande envergure a connu la participation de la Première ministre, représentant le président de la République et le gouvernement, des représentants du Parlement, du corps judiciaire, ainsi que plusieurs personnalités politiques, religieuses, de l’armée et la police.

Devant ces invités, le premier président de la Cour des Comptes, Jimmy Munganga Ngwaka a plaidé pour le renforcement du pouvoir de cette juridiction qu’est la première institution de contrôle des finances et des biens en République démocratique du Congo.

Le patron de la Cour des Comptes a d’emblée salué les efforts consentis par le chef de l’Etat Félix Tshisekedi pour réhabiliter cette Cour. Il a rappelé que c’est grâce à l’implication du magistrat suprême que les audiences publiques ont repris  à la Cour des Comptes.

Cependant, le premier président Jimmy Munganga a, dans son discours, appelé le Parlement à opérer des réformes sur certaines dispositions légales relatives à la Cour des Comptes pour renforcer son pouvoir de contrôle en vue de lutter contre la corruption et d’autres crimes financiers. « La corruption a la peau dure. C’est un cancer qui annule les efforts du développement. Nous devons la combattre tous » , a lancé le numéro un de la Cour des comptes.

DES DIFFICULTÉS RENCONTRÉES PAR LA COUR DES COMPTES

Le premier président Jimmy Munganga a évoqué, dans son allocution, des difficultés auxquelles fait face la Cour des Comptes dans l’exercice de ses attributions. Il a souligné notamment la difficulté d’appliquer des mesures conservatoires, en cas de découverte de graves irrégularités, telles que l’interdiction de sortie et blocage des comptes bancaires du mis en cause, comme stipulé par l’article 32 de la loi organique de cette juridiction.

Il a aussi déploré le fait que la Cour des comptes est dans l’impossibilité de récupérer les fonds, en cas d’une distraction des deniers publics, conformément à l’article 136.

En fin, le premier président a aussi martelé sur l’article 32 qui fait que les ordonnateurs politiques à savoir les ministres et gouverneurs échappent au contrôle de la Cour des comptes.

Au regard des faiblesses que présentent les articles 39, 136 et 32 de la loi organique n°18/024 relative à la Cour des Comptes, Jimmy Munganga a appelé le Parlement à les reformuler pour renforcer le pouvoir de contrôle de cette institution supérieure de contrôle des finances et des biens publics. « A cet effet, la Cour des comptes attend du Parlement la reformulation des dispositions susvisées de sa loi organique » , a-t-il plaidé.

Notons qu’à la fin des discours du 1e président de la Cour des comptes précédé par celui du procureur général près cette juridiction, Jimmy Munganga a remis son rapport annuel exercice 2022-2023 au président de la République (par l’entremise de la 1ère ministre), aux deux chambres du Parlement ainsi qu’à la cheffe du gouvernement conformément à l’article 180 de la Constitution.

JOSEPH E. NSEKA

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