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La taxe RAM refuse de mourir

Bien que légale, mais mal appliquée, car ne relevant d’aucune structure de mobilisation des recettes publiques reconnues par le Parlement, la taxe RAM (Registres des Appareils Mobiles), œuvre de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications relevant de la Présidence de la République, est au centre de toutes les plaintes des populations depuis 2021.

CONNEXION

Cette taxe, en effet, décidée depuis le gouvernement Muzito et appliquée sous le premier ministre Sama Lukonde, devait répondre à un certain nombre de besoins des populations, notamment la connexion des universités en nouvelles technologies de la communication et de l’information, le financement de l’opération de la gratuité dans l’enseignement de base… Malheureusement, au-delà des sacrifices consentis par les populations, aucune trace sur la destination des fonds prélevés grâce à cette taxe n’a été retrouvée par les députés.

L’opacité de sa gestion alimente les suspicions au lieu de cultiver la confiance des gouvernés vis-à-vis des gouvernants. Même les explications données en octobre 2021 par le ministre des PT&NTIC n’ont pu convaincre les députés qui ont diligenté une mission d’enquête, qui éprouve de la peine à se mettre en place. Le bureau de l’Assemblée nationale étant assis sur le dossier.

RECTIFICATIF

Même le rectificatif apporté par le gouvernement, en épargnant les possesseurs des appareils de moindre calibre (2G) d’être taxés, n’a pas apaisé la colère des consommateurs, parmi lesquels on retrouve de nombreux utilisateurs des appareils 3 et 4 G. Mais, les députés ne décolèrent pas surtout lorsque dans la reddition des comptes du budget 2021 et dans le projet 2022, aucune trace de cette taxe n’a été retrouvée : preuve qu’il y a de l’opacité dans cette affaire.

On se retrouve-là comme devant une omerta à l’italienne qui augmente le niveau des protestations dans l’opinion et sert de maïs pour le moulin des opposants qui s’appuient sur cette affaire pour démontrer la mauvaise foi des membres du gouvernement.

PROTESTATIONS

Mais, la question qui taraude les esprits est de savoir : qui maintient, malgré toutes les protestations, cette taxe dont la gestion ne répond ni du gouvernement ni du Parlement ? Où vont les millions de dollars perçus des téléphones des consommateurs ?

J-P Ebonga

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