Ils sont 1.600 ex Kuluna à regagner la ville-province de Kinshasa après avoir été formés, pendant près de deux années, dans des travaux champêtres et dans l’éducation civique à Kanyama Kasese, dans la province Haut-Lomami.
Il s’agit d’un premier lot rentré qui a foulé Kinshasa, weekend dernier. Ces jeunes qui ont intégré le Service national (SN) vont réaliser des travaux pour le compte de l’Etat dans les domaines de l’agriculture, construction, etc.
Pour le commandant du SN, le général Jean-Pierre Kabwik parle d’une transformation positive des jeunes qui portaient une étiquette péjorative de « Kuluna ». Il rassuré que ces anciens bandits, « ils sont devenus des bons citoyens (…) ils ont subi une transformation profonde. ».
Le commandant du SN qui avait en charge la formation de ces ex Kuluna a annoncé le retour de deux bataillons qui ont terminé tout le processus de transformation et de formation. « Ces jeunes autrefois désignés sous le terme de Kuluna, ont été formés à Kaniama Kasese. Aujourd’hui, ils reviennent à Kinshasa où ils ont trouvé leur affection. Nous accueillons deux bataillons ici à Kinshasa. », a-t-il témoigné en faveur de ces jeunes, ancien bandits, réintégrés dans la société.
A Kinshasa, ces jeunes issus de de Kaniama Kasese vont travailler dans un atelier installé dans la commune de Nsele (dans l’Est de Kinshasa) où ils effectueront des travaux de menuiserie notamment la fabrication des bancs de l’école.
L’initiative de Kaniama Kasese, incomprise au début, a été par la suite acclamée par la population congolaise. Non seulement ces jeunes sont envoyés loin des habitations, mais ils bénéficient d’un encadrement intégral pour servir le pays au lieu s’attaquer à des paisibles citoyens et leurs biens.
Joseph E. Nseka
