Le calvaire continue pour l’ancien Premier ministre
L’ancien premier ministre et actuel sénateur, Augustin Matata Ponyo a fustigé dimanche 20 février dernier la réaction de la Direction générale de Migration (Dgm) lui interdisant de s’envoler vers Lubumbashi pour rendre ses derniers hommages à sa grande sœur décédée.
En effet, Matata Ponyo a été interdit de quitter Kinshasa le samedi 19 février alors qu’il se trouvait déjà à l’aéroport international de N’djili quand il s’est vu empêché par les services de Dgm de prendre son vol pour le Sud-Est du pays.
Frustré par le refus de la Dgm, Matata Ponyo se plaint de la restriction de ses mouvements des déplacements. Lui qui continue à clamer son innocence partout. « Je suis devenu prisonnier politique dans mon propre pays », a décrié le sénateur Matata Ponyo.
Prisonnier sans menottes. Selon l’homme à la cravate rouge, cette interdiction porte atteinte à sa liberté d’autant plus que la haute juridiction du pays avait bouclé le chapitre concernant sa supposée implication à la débâcle du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo.
« Incroyable, mais vrai. La DGM (Migration) vient de m’empêcher de prendre le vol Congo Airways pour participer aux funérailles de ma jeune sœur décédée à Lubumbashi. Alors que la Cour constitutionnelle a clos le dossier définitivement en novembre. Qui pouvait l’imaginer ! Vive l’Etat de droit », s’est–il désolé sur son compte tweeter.
Laurent Onyemba, membre du collectif des avocats de l’ancien Premier ministre qui a confirmé l’information, a apporté plus d’éclairage sur les faits en rapport avec l’interdiction de sortie de son client.
« Il était accompagné de sa famille. Tous les membres de sa famille ont pris la direction de l’avion. Quand arrive son tour, il s’est vu confisquer par les agents de l’immigration sa carte d’embarquement et après plus d’une heure de retard du départ de ce vol, ce service est revenu vers lui pour lui signifier le fait qu’il ne pouvait pas faire le déplacement de Lubumbashi pour enterrer sa sœur du fait de la décision de la hiérarchie », explique l’avocat.
En outre, Maitre Laurent Onyemba déplore le fait que son client, sénateur de surcroit, se voit refuser d’effectuer librement les mouvements, d’aller et revenir tels que consacrés par la constitution du pays. « Matata Ponyo est désormais dans une sorte de prison à ciel ouvert », a conclu l’avocat du sénateur Matata Ponyo.
Enock Nseka