RDC : Les petits commerces interdits aux expatriés dès novembre 2025

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À partir de novembre prochain, les expatriés ne pourront plus exercer dans le secteur du petit commerce en République démocratique du Congo. L’annonce a été faite mardi 16 septembre par le Vice-premier ministre en charge de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, par rapport à l’expiration du moratoire qui leur permettait d’opérer dans ce secteur réservé aux nationaux depuis la loi de 1973.
Mal appliquée depuis des décennies, cette loi est pourtant sans équivoque : seuls les Congolais sont autorisés à exercer dans le petit commerce. Dans la réalité, cependant, le secteur est largement dominé par des ressortissants chinois, indopakistanais ou encore ouest-africains, actifs aussi bien dans le commerce de gros que de détail, au détriment des opérateurs locaux.
Objectif : favoriser la classe moyenne
Pour le gouvernement congolais, la fin de ce moratoire vise à rétablir une certaine justice économique en favorisant l’émergence d’une classe moyenne congolaise. C’est le moment que les Congolais occupent leur espace économique, souvent dominé par les expatriés.
Renforcer le contrôle sur le terrain
Des voix s’élèvent déjà pour appeler à un renforcement du contrôle sur le terrain. Plusieurs analystes estiment que le succès de cette mesure dépendra surtout de sa mise en œuvre. « En RDC, ce ne sont pas les textes qui manquent, mais leur application », rappellent-ils, plaidant pour des sanctions exemplaires à l’encontre des contrevenants.
Soutenir l’entrepreneuriat local
Pour éviter un déséquilibre dans l’approvisionnement ou une pénurie des produits de première nécessité, le soutien aux commerçants congolais devient crucial. Un analyste recommande ainsi la mise en place d’instruments financiers adaptés, comme des banques nationales de développement, capables d’offrir des crédits à faible taux aux entrepreneurs locaux.
Dans le même esprit, le député national Godé Mpoy, professeur d’économie, appelle le gouvernement à s’assurer de la capacité logistique des nationaux à reprendre le relais. « Le gouvernement doit s’assurer de la capacité logistique des nationaux, en vue d’éviter des perturbations liées à l’approvisionnement», a-t-il souligné.
La balle est désormais dans le camp du gouvernement, qui devra prouver sa capacité à faire appliquer cette mesure dans un pays où le respect des lois économiques reste un défi constant.
Enock Nseka

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