Dans le but de désengorger les centres carcéraux bondés par les prisonniers, une commission spéciale descend ce mercredi 27 mars à la prison centrale de Makala (dans la commune de Selembao). Ladite commission a été créée à l’issue d’une séance de travail qui a mis ensemble la ministre de la Justice et le corps de l’appareil judiciaire pour réfléchir sur des mécanismes de désengorgement des effectifs dans la prison centrale de Makala et celle militaire de Ndolo.
Cette commission spéciale est composée essentiellement des magistrats civils et militaires des Cours, Tribunaux et de l’Auditorat militaire, ainsi que des représentants de l’Inspectorat général des services judiciaires.
La prison centrale de Makala qui regorge à ce jour près de 14 mille prisonniers, a été la première cible des séances de travail en vue de diminuer les effectifs en surnombre. Pour ce faire, les magistrats des parquets près des Cours et Tribunaux du ressort de Kinshasa-Gombe et Kinshasa-Matete sont tenus à se présenter aux membres de la commission spéciale munis des dossiers des prisonniers.
« Les détenus définitivement condamnés seront transférés dans d’autres prisons ou maisons de détention. », a indiqué la Cellule de communication du ministère de la Justice.
Autre stratégie de désengorgement des prisons consiste en la réhabilitation de la prison de Boma (Kongo-central) et la construction de la prison de Menkao (commune de Maluku) en vue de transfèrement de certains détenus en provenance de Ndolo ou Makala. Il a également été proposé la construction des prisons dans le format de 11 provinces à travers la Rdc.Cette mission de désengorgement concerne aussi d’autres provinces notamment Nord-Kivu et Sud-Kivu.
Par ailleurs, il est prévu le relâchement des détenus qui ont commis des cas d’infractions mineures. Car, la surpopulation des prisonniers donne du fil à retordre aux autorités compétentes dans la gestion des centres carcéraux.
Soulignons que la prison centrale de Makala abrite plus de 14. 000 détenus avec une capacité d’accueil de seulement 1500 détenus. Celle de Ndolo compte près de 2.000 au lieu de 500 prisonniers. En cause : des cas des détenus qui attendent toujours leur jugement.
Joseph E. Nseka