La ville-province de Kinshasa fait face à la recrudescence du banditisme urbain dit « kulunisme ». Il ne se passe pas un seul jour sans apprendre les dégâts perpétrés par ces brigands. Il y a quelques jours passés, les Kuluna s’étaient attaqué à un hôpital au quartier Mayengele dans la commune de Kimbanseke (dans l’Ouest de Kinshasa). Dans le cadre de la lutte contre ce phénomène, le gouvernement avait pris la décision d’envoyer tous ces inciviques à Kanyama-Kasese (Kasaï) pour apprendre des métiers tels que la maçonnerie, la menuiserie, l’ajustage, l’agriculture etc. Aujourd’hui, ils sont à la base de la production du maïs de Kaniama-Kasese.
En dépit de cette initiative louable qui vise à déplacer les « Kuluna » vers Kasaï pour les former sur des métiers divers, une autre option dans un contexte sécuritaire qui prévaut dans l’Est du pays consiste en l’enrôlement des brigands au sein de l’armée congolaise. Plusieurs Congolais sont d’accord sur le fait qu’il faut envoyer ces inciviques au front pour combattre l’ennemi. « Au lieu qu’ils utilisent leur force pour blesser et ravir les biens des paisibles citoyens, qu’ils aillent combattre au front au Nord-Kivu », suggèrent-ils.
Pour ce faire, poursuivent ces observateurs, une formation accélérée de dix jours suffirait, avant d’envoyer ces fauteurs des troubles au front. C’est une façon d’emmener ces citoyens à apprendre à servir leur pays au lieu et place de demeurer un danger pour les concitoyens. A l’heure où l’armée a besoin d’étoffer ses effectifs, voici ce qui peut être une solution tant pour la guerre dans l’Est que pour la sécurité interne à Kinshasa : c’est jouer une pierre deux coups.
Joseph E. NSEKA