RDC-Elections

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Clôture des opérations d’enrôlement

Des vendeuses n’ont pu obtenir leurs cartes d’électeurs

Conformément au calendrier de la CENI, c’est ce vendredi 17 février que l’enrôlement des électeurs prend fin  dans la première aire opérationnelle. Cette étape concerne 10 provinces de la RDC, y compris Kinshasa. A cette occasion, le Desk Femme d’un média local a parcouru les marchés et rues de la capitale, pour interroger celles qui n’ont toujours pas eu leurs cartes.  

« Je n’ai pas pu obtenir ma carte d’électeur. Me rendre dans un centre de la CENI, c’est accepter de sacrifier ma journée de commerce. À Kingasani, les files sont longues pour deux machines au niveau des centres. J’y  suis allée deux fois à 6 heures du matin et les centres n’étaient pas encore ouverts. La CENI a dit qu’il fallait s’enrôler au niveau du centre le plus proche de son habitation. Pour moi, cela n’a pas été possible », explique Passy Eale, qui vend du charbon de bois au marché Gambela.

Les mêmes raisons sont avancées par Hélène Kongolo, qui vend des légumes à la criée.

« Je sors très tôt pour trouver des marchandises de bonne qualité et les proposer à mes clients. Le soir, je rentre me reposer et prendre soin de ma famille. Je n’ai pas trouvé le temps, il m’est difficile d’abandonner ce commerce qui nous fait vivre et aller au centre de la CENI. Comme tout se clôture aujourd’hui, je crois que je n’aurais pas de carte « , regrette cette habitante de Ngaba. 

Vendeuse dans une gargote située à Isangi, commune de Lingwala, Francine Meta, âgée d’environ 30 ans, ne s’est toujours pas enrôlée jusqu’à ce 17 février. Habitante de Kinkole, elle dénonce le fait que « dans les centres d’inscription, seuls les plus courageux et ceux qui donnent des pourboires aux policiers entrent facilement pour se faire enrôler. Chose qui l’a découragé après quatre tentatives sans succès ». 

S’enrôler dans le centre le plus proche 

Pour faire d’une pierre deux coups d’autres femmes qui exercent leurs commerces près des centres d’enrôlement, ont confié avoir obtenu leurs cartes aux mêmes endroits.  

« J’habite à Kingasani, dans la commune de Kimbanseke. Et j’ai installé mon commerce ici, à Matonge (Kalamu), » explique Sylvie Mushanga  en expliquant que quitter la maison à 5 heures et rentrer à 16 heures passées ne lui permet pas de se rendre dans un centre de la CENI où la file d’attente est déjà longue.

« Au mois de janvier, j’avais profité du centre situé à l’intérieur du lycée Matonge pour m’enrôler. Tout a été fait, en une heure, j’avais déjà ma carte », confie la vendeuse d’aubergine et  de poivron près du boulevard Sendwe. 

« Je me suis enrôlée à Lodja (une avenue de Matonge à Kalamu). J’habite Selembao, je ne pouvais pas faire autrement. Sinon, je n’aurais pas eu ma carte d’électeur », a confié Louise Bolongo, vendeuse de poissons frais à Gambela. 

Par ailleurs, Sylvie Mushanga et  Louise Bolongo ont proposé à la Commission Électorale Nationale Indépendante d’ « accorder un délai supplémentaire aux femmes qui exercent leurs commerce dans les marchés, celles qui vendent à la criée et d’y installer des centres spéciaux. Car cela peut permettre d’augmenter davantage le taux d’enrôlées à Kinshasa et alléger les vendeuses ».

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