Quand les femmes paient le lourd tribut

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Les tensions sécuritaires au Nord-Kivu et au Sud-Kivu de la République démocratique du Congo suscitent une fois de plus des inquiétudes chez de nombreux Congolais. Depuis près de trois décennies, la partie-Est du pays est touchée par un conflit armé qui ne dit pas son nom. En conséquence, les femmes et les jeunes filles, y compris les enfants, paient un lourd tribut. Le viol est utilisé comme arme de guerre, et les femmes et les jeunes filles sont systématiquement abusées, au vu et au su de la communauté internationale.

Au moment où l’humanité entière a célébré la Journée internationale de la paix, le 21 septembre 2025, la situation vécue par les femmes du Nord-Kivu et du Sud-Kivu devrait interpeller les bonnes consciences, surtout au regard du thème de cette année : « Agissons pour un monde pacifique ».

Il convient de signaler que le rêve de ces femmes, victimes d’atrocités de tout genre, est que leur région retrouve la paix. Il y a un temps pour tout sous le soleil, dit-on. Près de 30 ans d’errance ont contraint les femmes de l’Est à fuir de villages en villages pour préserver leurs vies. Cette fuite est pénible, car elles doivent abandonner leurs champs, terres, maisons et autres biens pour une terre inconnue. Dans leur fuite, certaines perdent la vie, tandis que d’autres enterrent leurs maris et leurs enfants. Celles qui ont survécu se retrouvent dans des familles d’accueil ou dans des centres de réfugiés, vivant dans des conditions déplorables.

Malgré l’accord de paix signé à Washington entre la RDC et le Rwanda, qui avait suscité l’espoir d’un retour imminent à la paix, la situation sur le terrain reste confuse, surtout avec la reprise des hostilités entre les forces loyalistes et les rebelles du M23/AFC.

Il n’est pas nécessaire de souligner qu’à l’heure où l’autonomisation des femmes et des jeunes filles constitue un cheval de bataille pour leur épanouissement, la situation de conflit dans l’Est de la RDC compromet l’autonomisation des milliers de femmes touchées par la guerre.

Par ailleurs, après 80 ans d’existence cette année, les Nations Unies ont du pain sur la planche en ces temps de turbulences à travers le monde. Pour les Nations Unies, il est essentiel de lutter contre la pauvreté, les inégalités, la discrimination et l’injustice, qui sont autant de moteurs potentiels de la violence.

Tasambu

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