La Cour militaire de Kinshasa-Gombe a repris, ce jeudi 8 mai 2025, les audiences du procès sur le meurtre du policier de circulation routière Fiston Kabeya Senda, décédé alors qu’il exerçait son travail.
Après les versions opposées entre l’équipe d’escorte du cortège de la Première ministre et les collègues de Fiston Kabeya sur la cause de la mort de ce dernier, la justice militaire a finalement reçu les rapports de l’autopsie réalisés par le médecin légiste.
En effet, ces rapports de l’autopsie indiquent que Kebeya Senda serait décédé des suites d’un traumatisme crânien causé par des coups reçus à la tête. Ceux-ci viennent conforter la thèse du ministère public qui a affirmé que la victime aurait été passée au tabac.
Un policier en détachement dans un supermarché proche du lieu de travail de Kabeya Senda, témoin de l’événement, avait affirmé que les policiers gardes de la cheffe du gouvernement avaient tabassé la victime avec des frappes à l’aide des accroches d’armes, après son embarquement dans leur véhicule.
Cette affirmation a été rejetée par le major chef d’escorte qui a instruit l’interpellation du PCR Fiston Kabeya Senda. A l’en croire, la victime aurait proféré des insultes à l’encontre de la Première ministre lors du passage du cortège. C’est ce qui aurait conduit à son interpellation.
A ce jour, la Cour dispose des nouveaux éléments qui vont certainement lui permettre de faire avancer le procès. Cependant ces nouveaux éléments semblent en défaveur de sept gardes de la cheffe du gouvernement qui sont accusés de violation des consignes et homicide préterintionnel.
Enock Nseka
