Après un long marathon du procès Kabeya Senda, le Policier roulage décédé après son arrestation brutal à Kintambo, la Cour militaire de Kinshasa-Gombe a rendu, jeudi 15 mai 2025 dans l’enceinte du Camp Lufungula, son verdict contre 7 policiers commis à la garde de la Cheffe du Gouvernement.
En effet, la justice militaire a condamné cinq d’entre les sept prévenus sur place à une peine de 20 ans de servitude pénale avec une amende d’un million de dollars américains pour homicide volontaire contre le PCR Kabeya Senda, a-t-on appris de l’ACP.
Par ailleurs, deux autres prévenus cités dans ce procès ont été acquittés par la Cour pour faute des preuves de leur implication dans cet homicide.
De son côté, le ministère public avait bien avant demandé, dans son réquisitoire, la peine de 20 ans d’emprisonnement contre ces prévenus pour homicide praeter intentionnel, violation de consigne et arrestation arbitraire.
Le rapport du médecin légiste, invité à éclairer la Cour sur les causes du décès de la victime, avait indiqué que Fiston Kabeya Senda était mort des suites d’un traumatisme crânien dû aux coups reçus à la tête. Ce qui rejoint donc le témoignage d’un policier qui a vécu cette scène, affirmant que Kabeya aurait été tabassé par des coups de pieds et accroches d’armes, alors qu’il était embarqué dans le véhicule.
Pour la défense des prévenus, Kebeya aurait trouvé la mort à cause des mauvaises conditions de sa détention à l’Auditorat, où il aurait passé quatre jours sans manger. Mais, cet argument de défense n’a plutôt pas convaincu le ministère public moins encore les juges qui sanctionnent sévèrement les auteurs de cet homicide.
Ce procès aura servi d’une grande leçon pour les hommes en uniforme qui cèdent quelques fois à l’excès lors de l’exercice de leur fonction. Un mal récurrent souvent reproché à plusieurs agents de l’ordre est : interpellation brutale des personnes.
Enock Nseka



