Le contexte congolais reste encore fragile et caractérisé par de nombreux défis sécuritaires et socio-économiques, une crise humanitaire prolongée, des conflits armés récurrents, des catastrophes naturels et des épidémies. Cela produit des effets sur le système de protection de la femme et de l’enfant.
Conscientes de cette situation dégradante, les autorités publiques renforcent les mécanismes de protection sociale avec des structures de la société civile.
Nous épinglons la création au sein de la Police Nationale une unité spéciale pour la protection de l’enfant et la Prévention contre les Violences Sexuelles, en sigle PEPVS
Cette unité de la police nationale congolaise dans sa mission régalienne est un service public, civil, accessible, à l’écoute de la population et chargé de la prévention, la recherche des infractions et le référencement des victimes des violences sexuelles vers les services compétents dans la matière. Il est important de rappeler que le policier n’est ni un psychologue ni un psychiatre, il n’est donc pas dans une démarche de soin, mais il a un rôle important dans la prévention, la recherche des infractions , la répression des coupables ,l’accompagnement et l’orientation des personnes victimes de violences sexuelles dans le processus de judiciarisation
Devant la grandeur de sa mission, la PEPVS a le droit de collaborer avec des partenaires locaux et internationaux dans les règles de gestion des services de l’Etat.
C’est ainsi que son Coordonnatrice nationale, le Point focal au Programme national multisectoriel de lutte contre le Sida, en sigle PNMLS, le Commissaire Supérieur ILUNGA s’est rapproché du Cercle d’étude pour la protection de l’enfant et la famille ,en sigle CEPEF, par le biais de son Président pour un appui technique dans le cadre de l’accompagnement judiciaire , la prise en charge de la santé mentale ,la sensibilisation et renforcement des capacités des personnes concernées.
Le CEPEF, étant une structure de réflexion et d’analyse des faits sociaux est composée d’éminents chercheurs universitaires et d’acteurs sociaux pour organiser les actions dont la portée est au-delà de la mission de la PEPVS dans la prise en charge holistique des victimes.
Notez que la RDC subit des attaques armées récurrentes depuis une trentaine d’années. La guerre autrefois était régie par des règles que les protagonistes devraient respectées. Malheureusement la guerre dont la RD Congo est victime est une guerre d’extermination où tous les coups sont permis. Les agresseurs abordent les conflits de manière très compétitive avec la grande violence cherchant à touchant l’âme du peuple congolais.
Ayant compris que la jeunesse est l’avenir de la nation congolaise, ils s’attaquent aux femmes, aux jeunes et aux enfants. Les statistiques tirées des enquêtes de l’Unicef nous renseignent sur le drame que vivent les enfants dans les zones occupées par les troupes d’occupations. Le viol d’enfants a atteint un record inégalé car cet organisme international sonne la sonnette d’alarme en publiant ces chiffres qui s’élèvent pour les mois de janvier et février 2025 à 45 pour cent des 10000 cas de viol et de violences sexuelles signalées.
Il va de soi que la PEPVS soit dotée des moyens nécessaires pour répondre au mieux aux exigences de sa mission.
Magalie MUKOKO ZANGA


