Présidentielle 2023

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Martin Fayulu se remet à la volonté du peuple

« Si le peuple congolais me dit de m’effacer, je m’efface. C’est au peuple de décider ». Ces propos de l’opposant congolais Martin Fayulu ont été prononcés ce jeudi 22 décembre au cours d’une conférence-débat tenue à Kinshasa.

Le président du parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECiDé) répondait à la question sur une probable coalition avec Joseph Kabila et Moise Katumbi pour les prochaines élections.

Par ailleurs, le coordonnateur en exercice de Lamuka appelle la population à s’enrôler mais avec beaucoup de vigilance. Martin Fayulu demande aux églises Catholique, protestante et Kimbanguiste de participer à cet exercice citoyen.

Notons que, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a déjà dévoilé le calendrier électoral en vue de l’organisation des élections générales en 2023. D’après ce calendrier, le début de l’enrôlement est prévu pour ce samedi 24 décembre 2022. Les élections générales se tiendront le 20 décembre 2023.

Congrès de l’ECiDé

Après trois jours de congrès à Kisangani, l’ECiDé (Engagement pour la citoyenneté et le développement) avait investi Martin Fayulu candidat à la présidentielle censée se tenir en 2023. Le candidat malheureux au scrutin de 2018 remportée par Félix Tshisekedi se montre ouvert aux alliances.

Martin Fayulu rêve d’une revanche face à Félix Tshisekedi. Et malgré les controverses autour de la Céni et de la loi électorale récemment promulguée, le congrès de son parti avait écarté le boycott. Il avait même demandé au parti de nouer, le moment venu, des alliances avec d’autres formations politiques.

En prenant la parole, l’opposant, chemise blanche, manches retroussées, a promis de battre campagne pour remporter la victoire. Une victoire qui, n’a-t-il eu de cesse d’affirmer, lui a été volée en 2018. « Je serai le président juste et fort que vous attendez », a-t-il déclaré. Il promet qu’en cas d’élection, il combattra la « corruption comme la peste ». Martin Fayulu se veut acteur « au service de la construction d’un État de droit, assurant la séparation des pouvoirs ». Tolérance zéro contre la corruption et l’impunité, renforcement de la sécurité dans l’est du pays, l’opposant a étalé un avant-goût de son programme et a dressé un tableau sombre de la situation économique, politique et sécuritaire du pays : « Ce contexte appelle un président fort, un président qui rassure, un président qui vous protège et protège la République des tentatives de la mettre en pièce… Je suis prêt. »

Martin Fayulu n’a cependant pas le soutien et les moyens qu’il avait en 2018. La coalition Lamuka qui l’avait porté s’est diluée dans le camp au pouvoir. Son parti lancera dans les prochains jours une campagne de mobilisation de fonds pour soutenir sa candidature et celle de ses candidats aux législatives.

J-P Ebonga

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