Le Ministre des Finances, Doudou FwambaLikunde, vient de faire valider, à la 54ème réunion du Conseil des Ministres, le projet d’émission de la première Eurobond de la RDC sur le marché international. La feuille de route contenant les actions prioritaires va désormais être déroulée. Cette opération devrait se faire dans un contexte favorable et soutenable pour l’économie au regard de son paysage financier qui affiche des marges d’endettement importantes dont l’exploitation pourrait permettre la prise en charge des grandes priorités en matière de développement.
En effet, la RDC possède un ratio dette publique sur le PIB, loin de la norme de convergence de la sous-région SADC établie à 60% du PIB, soit environ 20% du PIB.
Cette confortabilité, a soutenu Doudou Fwamba, est consolidée par une situation macro-économique caractérisée par une stabilité des prix intérieurs et du taux de change, une résilience de l’activité économique ainsi qu’une notation souveraine favorable à l’attraction de potentiels investisseurs financiers avec des perspectives stables respectivement pour les agences de notation Standard &Poor’s et Moody’s. Autant de leviers nécessaires que possède le pays pour lever les fonds sur le marché financier international en vue de financer les projets de développement en RDC.
Pour cette opération d’émission d’euro-obligations qui pourrait se dérouler dans six (6) mois, a-t-il ajouté, le ministère des Finances entrevoit de recruter deux institutions bancaires, l’une internationale et l’autre locale, un cabinet international comme conseiller juridique.
Par ailleurs, il y a lieu d’indiquer qu’un Eurobond est un titre de créance émis par un pays dans une monnaie différente de la sienne, souvent en dollars américains pour financer les projets structurants (tels que les infrastructures) et le développement. Il fonctionne comme un prêt : l’investisseur prête de l’argent à un pays en échange de paiements d’intérêts périodiques.
Après les tentatives non abouties vers les années 2015-2016, l’émission prévue dans les six mois serait la première dans l’histoire de la République Démocratique du Congo.
J-P E
La rédaction