IGF : Le tenace Jules Alingete, un patrimoine public à protéger
Il se nomme Jules Alingete Key, Inspecteur chef des services à l’Inspection générale des Finances, IGF. Surnommé le flic financier, en République démocratique du Congo, pour son rôle de gardien des deniers publics.
Depuis son arrivée à la tête de l’IGF, structure de contrôle des dépenses publiques rattachée au président de la République. Jules Alingete s’est fait pas mal d’ennemis auprès de certains gestionnaires des finances publiques habitués dans les détournements. Ses détracteurs ne souhaitent que son départ pour avoir la liberté de manipuler l’argent de la République à leur gré.
Mais, Alingete est de la catégorie des personnes qui n’abandonnent pas à la première épreuve. Malgré des menaces et des accusations gratuites des personnes malveillantes, l’Inspecteur général de l’IGF continue sans relâche sa traque contre les dépouilleurs des deniers publics.
Le flic des finances, trainent derrière lui des hommes très compétents dans les manipulations des chiffres.
Ce qui rend leurs interventions de contrôle encore plus décisives et efficaces, faisant peur les gestionnaires trempés dans les sales coups de malversation. Alingete a, pour sa ténacité et détermination à mettre hors d’état de nuire les « kuluna » financiers, permis à l’Etat congolais d’enregistrer des records dans la mobilisation des recettes par les entreprises de portefeuille. En outre, il a aidé à stopper l’hémorragie financièrequi freine le développement de la RDC.
A ce jour, aucun gestionnaire n’agit ne serait que par négligence dans la manipulation des deniers publics. Il leur faut maintenant lire dix fois ou plus un document comptable avant d’apposer leur signature. Cela n’est un des fruits de la lutte acharnée contre les détournements et la corruption relevant de la vision du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi et bien portée par l’Inspecteur chef des services Jules Alingete.
Si Alingete avait été doté de ce même pouvoir il y a des années, mais la RDC n’aurait pas perdu des millions des dollars logés dans les ventres de certains délinquants financiers, qui n’oseraient pas aujourd’hui toucher ne serait qu’un seul centime de l’Etat à cause de la vigilance de flics de l’IGF. Luzolo Bambi, ancien ministre de la Justice, à l’époque, dénonçait des détournements à hauteur des 15 millions de dollars chaque année.
Il n’est jamais tard pour bien, dit-on. C’est pourquoi, il est dans l’intérêt de tous ceux qui souhaitent voir le Congo prospérer de soutenir d’une manière ou d’une autre Jules Alingete et toute son équipe dans leur noble travail de contrôle des finances publiques.
MISERES DE LA RDC
Jules Alingete Key, estime que la misère dans laquelle vit la population est la conséquence de la corruption et des détournements des deniers publics en République démocratique du Congo. Dans son intervention lors de la journée d’échanges citoyens organisée par l’Inspection Générale des Finances (IGF) à l’Université de Kinshasa (UNIKIN).
En outre, le patron de l’IGF qui s’exprimait devant plusieurs étudiants qui ont pris part à cette activité, a fait savoir à ces derniers qu’ils n’ont pas d’avenir dans un environnement dominé par la corruption et le détournement des deniers publics.
« Si nous sommes aujourd’hui sans les routes, sans les hôpitaux, sans des bonnes infrastructures, soyez rassurés que ce sont les détournements des deniers publics et la corruption qui nous ont conduits à ça. Je voulais également que vous soyez rassurés que vous n’avez pas d’avenir dans un environnement aussi corrompu. Notre engagement ferme dans la lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics, c’est tout simplement un engagement d’un parent qui voit ses enfants rester dans un environnement aussi néfaste où c’est le plus fort qui fait sa loi (…) Si nous ne nous mettons pas ensemble tous pour combattre le détournement des deniers publics et la corruption, le pays ne va que s’enfoncer », a-t-il déclaré.
CONSEQUENCES
Dans la foulée, Jules Alingete a énuméré les autres conséquences du détournement des deniers publics et de la corruption. Il s’agit notamment de :
– L’aggravation du sous-développement collectif ; – Un semblant d’agissement pour une minorité et un appauvrissement pour la majorité ; – La détérioration des infrastructures collectives de base (les routes, les écoles, les hôpitaux, les universités, l’éclairage public, les aéroports…). – Chômage généralisé que le pays connaît ; – Une perte de crédibilité à l’international ; – La baisse du niveau d’éducation ; – La normalisation de l’immortalité.
COMMENT COMBATTRE
L’inspecteur général des Finances, chef de service, a fait savoir que pour combattre la corruption et le détournement des deniers publics, il faut disposer des valeurs.
« Le Congo n’a pas manqué des compétences, mais nous avons manqué des valeurs. Il y a des gens compétents qui sont sortis des universités, qui ont la matière mais qui n’ont pas des valeurs. Je peux vous dire que le détournement des deniers publics que notre pays a connu entre 2010 et 2020 restera historique. Dans l’histoire de notre pays, on n’a jamais détourné de cette manière là, comme si les gens détournaient en concurrence. Vous devez savoir que le détournement des deniers publics est une forme de délinquance, de banditisme et de criminalité », a martelé l’IGF chef de service.
Enock Nseka