Policiers ou truands ? Les sous-commissariats du Rail et de Kato/Mushie à Lingwala sous la botte des caïds

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Faut-il encore les appeler policiers, donc agents de l’ordre, les éléments en tenue bleue, tapis comme des prédateurs dans les sous-commissariats du Rail et de Kato/Mushie dans la commune de Lingwala ? Assurément non. Et pour cause. Ces messieurs, des véritables délinquants, impolis comme il  n’est pas permis, et surtout manquant de tout savoir-vivre, ne méritent pas de faire partie d’un corps comme la Police, sensée une école de discipline, de courtoisie, et surtout d’urbanité. Fermeté, mais aussi courtoisie, ne sont-ce pas là deux qualités qu’on attend d’un policier digne de ce nom ? En effet, un bon policier doit être ferme dans la lutte contre tous les crimes, dans son combat contre la délinquance, mais il ne doit pas pour autant se départir de la courtoisie, apanage des hommes civilisés, contrairement à la brutalité, caractéristique aux gens mal élevés et dépourvus d’une bonne éducation.

Or, précisément, voilà ce qui est particulier de ces policiers, de vrais ours mal léchés, des sous-commissariats du Rail et de Kato/Mushie dans la commune de Lingwala. Pendant la journée, ces individus, imbus de la force que leur donne la tenue bleue et le fusil (achetés aux frais du contribuable, ce qu’ils ignorent), sillonnent toutes les avenues de Lingwala, partant de Kato jusqu’à Kalembelembe, en faisant des croches dans les différents « wenze » pour rançonner tous les vendeurs (petits et grands). Sous le fallacieux prétexte de « nous vous protégeons, nourrissez-nous » Tout est bon à prendre mais surtout les francs congolais. Si ce n’est pas une tracasserie, plus encore une extorsion à grande échelle, comment appeler cette attitude ? Surtout si elle est accompagnée de menaces de saisie de tables chaises, etc?

Le pire arrive la nuit. En effet, sous prétexte de patrouilles que tous les citoyens respectueux des lois encouragent pour maintenir la sécurité, ces individus se transforment en véritables pirates. Ils s’introduisent dans des parcelles sous le motif de traquer des kuluna,  en fait des noctambules ou des dort-tard. Et là, en véritables rapaces, ils emportent chaises, tables, seaux et tout autre objet traînant dans les cours. A la moindre protestation des propriétaires, un seul langage : menottes et hop, au sous-commissariat. Et là, curieusement, le « chef », sans tenir compte des explications des propriétaires des biens ravis, se met du côté de ses « agents du désordre ». Dans le seul but d’infliger une amende aux pauvres citoyens, pourtant dépouillés injustement et à des heures indues où des policiers bien formés ne peuvent pas pénétrer dans des parcelles privées. Car, la loi congolaise est formelle à ce sujet : on ne peut arrêter quiconque en dehors des heures prévues sans mandat de surcroît.

Un quinquagénaire de Lingwala, respectable notable de son avenue, a été victime de pareils faits, il y a quelques jours. Il a passé la nuit dans un de ces sous-commissariats de mauvaise réputation, alors qu’il protestait parce que des policiers « ripoux » emportaient ses biens trouvés dans la cour de sonn domicile.

Il est certain et je mets ma main à couper, que les « commandants » des commissariats et des sous-commissariats sont au courant des agissements des hommes sous leurs ordres. Ils le savent pertinemment et en tireraient sans doute profit. Le général Kasongo aurait intérêt à descendre de temps en temps et sans aviser, dans les différents commissariats et sous-commissariats de Kinshasa. Il sera bien édifié. Il y va de son intérêt. Car, dit-on, le poisson pourrit par la tête. Autrement dit, c’est le chef qui écope pour la bêtise de ses hommes. Un homme averti en vaut deux.

Kalume Ben Atar

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