Phénomène kidnapping: cette justice qui soustrait les criminels aux sanctions

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Phénomène kidnapping: cette justice qui soustrait les criminels aux sanctions

Image des kidnappeurs jugés à l’esplanade du Ministère de l’Intérieur

Des rumeurs circulent à Kinshasa sur l’évasion de certains criminels présumés « kidnappeurs ». Dans la capitale congolaise, tout commence par des rumeurs qui à la longue, se révèlent contenir un fond de vérité, mais en intellectuels et journalistes de surcroît, méfions-nous toujours de la clameur publique.

Cependant, dans ce tapage public, un fait est indubitable : le magistrat militaire Luvizadio Dikembi a bel et bien favorisé l’évasion d’un « kidnappeur » et lui-même se trouve actuellement sous le coup d’un avis de recherche.

Voilà ce qui suscite quelques questionnements de la part de l’opinion publique et de tous les hommes sensés. Ceux qui ne s’arrêtent pas aux « on dit, on raconte, il paraît que… ». La première de ces questions concerne le procès expéditif de 23 personnes présentées comme « kidnappeurs ». C’est comme si on voulait masquer la vérité sur ces malfrats présumés, ces délinquants, ces voyous à la petite semaine rompus à toutes les brutalités et les soustraire à des révélations qui allaient mettre en cause certains commanditaires gravitant dans certaines sphères de la haute société. Et les assistants à ce procès à-la-va-vite sont restés sur leur soif. En effet, qu’est-ce que l’opinion a appris d’instructif ? Rien que des bobards, car, cette troupe de jeunes chômeurs et désœuvrés ; en dehors de leur allégeance au grand banditisme, sont incapables de se livrer à un quelconque trafic d’organes humains, qui demande des connaissances approfondies en anatomie humaine et des installations modernes appropriées. La seconde question est relative à la personnalité de ceux qui disent le droit et le font exécuter. En effet, comment comprendre qu’un individu appréhendé sept fois ait pu être libéré aussi facilement sept fois de suite. Il y a anguille sous roche. Ou le (les) magistrat(s) qui l’a ou l’ont libéré, est (sont) soit un (ou des) corrompu(s) , soit un des parapluies qui soutiennent en sous-main toutes ces bandes de brigands.        

Comment dans ces conditions les Congolais peuvent-ils avoir foi dans leur justice si ceux qui doivent dire le droit et le faire exécuter sont les premiers à l’enfreindre en aidant les délinquants ? Pas étonnant que même le président de la République s’en prenne à la magistrature à chaque fois qu’il s’adresse à la Nation. Il en a honte et est désemparé par son comportement indigne des hommes qui portent la robe noire.

Kalume Ben Atar   

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