Patrick Muyaya Katembwe a visité l’exposition « Résilience »

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Le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Katembwe a visité l’exposition « Résilience », ce mercredi 3 septembre 2025 au Centre Wallonie-Bruxelles à Kinshasa.

Une présentation d’œuvres d’art de la structure Elykia Arts en collaboration avec la Délégation Wallonie-Bruxelles en République Démocratique du Congo.

Satisfait par cette démarche artistique des jeunes artistes plasticiens du Nord-Kivu appuyés par certains de Kinshasa, le ministre n’a pas hésité à témoigner ses sentiments, surtout son attachement aux beaux-arts.

« Nous sommes venus aujourd’hui, jété un coup d’œil à cette exposition qu’accueille le Centre Wallonie-Bruxelles. Une exposition particulière
qui s’appelle Résilience. Ce sont des artistes de Goma qui, à leur manière, veulent contribuer dans ce que nous faisons pour mettre fin à cette situation d’agression qui s’accompagne avec son corollaire de misère. J’ai été impressionné de voir cette attention particulière qui a été accordée à la femme, parce que nous savons tous que la femme, c’est la principale victime de la guerre et tout ce côté de résilience qui est raconté à travers les différentes œuvres. J’avoue que je savais que nous avions des talents, mais là, je pense que nous en avons vraiment beaucoup plus qu’on ne peut le penser. On ne peut que nous réjouir de voir que de manière spontanée, les artistes se soient organisés pour qu’à travers leur peinture, à travers leur inspiration, puissent dire non à la guerre, puissent dire oui à la résilience. Et vivement, le retour de l’avenir », a indiqué le ministre Patrick Muyaya.

Des talents comme Chika Léon, Didier Binyungu, Silva Ndabu, Jack Essimbo, Edith Congane et Arnold Chibanguka y ont trouvé un lieu d’expression et de croissance, et soutenus par des maîtres tels que Francis Mapuya, Denis Matemo, Mosengo Shula, Seleroi Mukama,
Baraka Flory Enyejo, Glory Kanga ou Steve Bandoma. Ces derniers ont simplement partagé leur savoir à travers des résidences inspirantes.

Edith Kongani, curatrice de cette exposition s’est exprimée en ces termes : « Sachant que l’artiste a un rôle à jouer dans la société, un grand rôle à jouer dans la société, alors on s’est dit qu’on pouvait quand même représenter la femme à Kinshasa, parce qu’à Kinshasa, on l’entendait loin, mais il fallait leur faire vivre cela, mais pas d’une manière qui est atroce, mais d’une manière qui montre que la femme est forte,
que la femme est résiliente, qu’elle peut faire quelque chose. Alors on a voulu rendre hommage à cette femme parce que chaque femme qui saura qu’elle a été représentée à Kinshasa sera un plaisir pour elle, elle saura qu’elle est écoutée, que ses cris ne sont pas rejetés. Alors nous, en tant qu’artistes, on est là pour parler à celles qui ne peuvent pas parler. Résilience parce que cette capacité de renaître et de se sentir, de dire non, de dire qu’on peut toujours se relever, qu’on a une vie à vivre, qu’on ne peut pas rester… Malgré la guerre. Oui, malgré la guerre. Oui, malgré la guerre, oui, oui, parce que la vie ne s’arrête pas par là. Si on l’a survécue, alors on doit continuer. Le parcours est encore long et on doit combattre pour ça », a expliqué l’artiste.

La directrice du Centre Wallonie-Bruxelles, Cecile Djunga a déclaré : « En novembre 2024, je ne savais pas que je reviendrais changée. Là-bas, au bord du lac Kivu, entourée des montagnes et volcans, j’ai découvert Elikia Arts : un lieu de création, de beauté et de survie. Un centre  culturel où l’art devient souffle, cri, pansement. Où les artistes continuent de créer alors même que le monde autour d’eux semble s’effondrer. J’ai été saisie par la justesse, la fraîcheur, l’intensité des œuvres. Elles ne racontaient pas la guerre comme on la voit de loin. Elles la chuchotaient avec des couleurs, la hurlaient en textures. Elles parlaient des femmes. De leur courage face à l’innommable.
De leur silence brisé par la peinture, le dessin, la lumière » a-t-elle insisté.

Il convient de rappeler que cette exposition a débuté le dimanche 13 août dernier et prendra fin le samedi 27 septembre prochain.

Micha Kisalasala

 

 

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