Par manque de professionnalisme : Des policiers et des agents de justice créent un incident diplomatique avec la France

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Le 23 août 2024, des agents du Parquet sont chargés de déguerpir un diplomate français. Ils sont assistés dans leur besogne par un groupe de policiers.

Ces agents du Parquet sont censés connaître la loi et savent très bien que l’homme à déguerpir est un conseiller culturel habitant dans une résidence appartenant jusqu’à preuve du contraire à la représentation diplomatique française. Donc, un domaine inviolable. Selon les normes en vigueur en application de la Convention de Vienne dans son article 22.1. Celui-ci stipule entre autres que les locaux des missions diplomatiques sont inviolables et qu’il n’est pas permis même aux agents de l’Etat accréditaire d’y pénétrer, sauf s’il y a consentement du chef de la mission diplomatique. Premier accroc de nos hommes de loi. Deuxième accroc : les policiers envoyés pour prêter main forte à nos « huissiers » de justice, se distinguent par une brutalité incroyable : ils vident la résidence de tous ses meubles après avoir forcé les entrées de la résidence.

Que n’ont-ils pas emporté ? En effet, connaissant l’agilité des doigts de nos flics, on ne doute pas un seul instant qu’ils n’aient pas mis main basse sur quelques babioles, sur quelques téléphones ou quelques billets épars à travers la résidence du conseiller culturel (certaines sources renseignent qu’il a été hospitalisé après cette razzia, tant il a été brutalisé par les éléments de la Police.

Le gouvernement congolais n’a pas attendu pour réagir en mettant aux arrêts les policiers ayant participé à ce déguerpissement. Et le sort des hommes de loi ? On n’en sait rien.  

N’empêche, des questions pertinentes peuvent être posées. Les agents du Parquet connaissaient-ils la qualité de l’homme à déguerpir ? Ces policiers brutaux étaient aux ordres de quel commandant ? Quel est ce conflit foncier qui devait nécessairement aboutir au déguerpissement ?

Deux constats : primo, la justice est plus que malade. Comment des hommes de loi, connaissant (on l’espère) les us diplomatiques, peuvent-ils sur la base d’un conflit foncier (encore faut-il qu’il existe) se prévaloir du droit d’aller déloger un diplomate sans au préalable en informer sa représentation diplomatique ? Même à la cité, il y a un préavis pour déguerpir quelqu’un ! Le fait est que ces individus, retranchés sous le masque d’hommes de loi, avaient intérêt dans l’affaire comme toujours. Ayant perçu des pots de vin et ne pouvant pas faire autrement, ils ont accepté de faire usage de leur pouvoir judiciaire. Mais à mauvais escient.

Ces pauvres policiers brutaux ne sont que l’instrument malléable de ces hommes de loi corrompus. Souvent en dessous du QI ((quotient intellectuel) requis pour faire partie d’un corps élitiste comme la Police, ils ont gardé leur mentalité d’anciens mauvais garnements (fumeurs de chanvre, buveurs d’agene, bagarreurs, rétifs à toute discipline, inconscients et presque ne sachant pas discerner le licite de l’illicite, le mal du bien), comment ne peuvent-ils pas se comporter comme des sauvages ? Pourtant, on nous rabat les oreilles du professionnalisme de la Police congolaise. Mon œil ! Celle des tracasseries ? Du rançonnement des vendeurs (ses) des wenze ? Du gardiennage des véhicules des privés, transformant les sous-commissariats en parkings ? De la non-assistance aux agressés par les kuluna ? De ceux qui ferment les yeux sur les transgressions au code de la route ? De ceux qui permettent les ébats derrière les maisons communales ou autres lieux où ils sont commis en sentinelles ? Et on  en passe et le pire est que la hiérarchie le sait pertinemment bien. Il faut réformer la Police, éliminer tout le mauvais grain. Quant à la Justice, Mutamba s’en charge déjà.

Kalume Ben Atar

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