Nord-Kivu/Goma: Les femmes déplacées de guerre sont victimes des violences sexuelles dans et en dehors de leurs camps

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La guerre d’agression imposée à la République démocratique du Congo par le Rwanda et son M23, ne fait pas que des morts et des déplacés, des violences sexuelles sont d’autres conséquences collatérales dont les femmes déplacées en sont principalement victimes.

En effet, les résultats de la dernière enquête menée dans les camps des déplacés à Goma, entre novembre 2023 et avril 2024, par la structure Médecins Sans Frontières (MSF), à travers son centre de recherche : Epicentre, révèlent une augmentation des cas des violences sexuelles chez les femmes âgées de 20 à 44 ans et 13 à 19 ans ainsi que 45ans révolus.

Cependant, sur quatre camps des déplacés ayant constitué le cadre de cette enquête, les résultats ont révélé que plus de 10% et 17% des femmes dans la fourchette d’âge de 20 à 44 ans sont victimes des violences sexuelles, contre 4% pour celles de plus de 45 ans . Selon un des agents de l’Epicentre,  il s’agit d’une augmentation par rapport à l’année 2023.

Selon les affirmations de la coordonnatrice d’urgence de MSF, ces agressions sont souvent perpétrées par des hommes armés et interviennent dans les forêts et les champs où ces femmes aillent pour chercher les bois de chauffe ou la nourriture. Même à l’intérieure des camps, ces femmes ne sont pas épargnées des violences sexuelles.

Cette situation déplorable est une violation grave des conventions des Genève et protocoles dont l’article 76.1 prévoit la protection des femmes contre le viol, la contrainte à la prostitution ou toute autre forme d’attentat à la pudeur. Au regard de cet instrument juridique et de la Constitution du pays, des enquêtes judiciaires doivent être diligentées par les autorités congolaises pour punir tous les auteurs de ces actes ignobles et irrespectueux désacralisant la femme congolaise.

Joseph E. NSEKA

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