Du 7 au 9 juillet 2025 au siège des Nations Unies à New York, aux États-Unis d’Amérique, la République Démocratique du Congo (RDC) prend part à la session extraordinaire des États parties au Statut de Rome, le traité fondateur de la Cour pénale internationale (CPI), consacrée aux amendements de Kampala (Ouganda).
Les participants à ces travaux planchent entre autres sur la compétence de la CPI à réprimer le crime d’agression et d’accorder réparation aux victimes. A ce sujet, le vice-ministre de la Justice chargé du contentieux international et ministre a.i. de la Justice, Samuel Mbemba, a défendu la position de la RDC.
« Actuellement, la CPI juge des trois crimes internationaux, c’est-à-dire le génocide, le crime de guerre et le crime contre l’humanité, qui sont les conséquences pour la plupart des cas du crime d’agression », a-t-il déclaré. « Raison pour laquelle la RDC appuie une résolution qui irait dans le sens de placer désormais tous ces crimes sur le même pied d’égalité », a-t-il poursuivi.
Pour Maître Mbemba , « il y a urgence pour les Nations Unies d’appuyer cette démarche et pour la CPI d’être réellement compétente vis-à-vis du crime d’agression ». La RDC, selon lui, est prête à collaborer dans ce sens.
Le ministre de la Justice par intérim a rappelé qu’historiquement, la RDC est le pays qui a subi l’agression la plus longue : « plus de 30 ans, avec plus de 13 millions de morts, sans compter les autres victimes vivantes dont les femmes violées et les enfants devenus orphelins, ainsi que les dégâts sur l’écosystème ».
La participation active de la RDC à cette session illustre sa volonté, sous le leadership du Président Félix Tshisekedi, de défendre un ordre international fondé sur la sécurité, la paix, et la justice.
État partie au Statut de Rome, la RDC a également ratifié les amendements de Kampala permettant à la CPI de poursuivre les auteurs du crime d’agression sous certaines conditions. Ce crime est défini comme l’usage illégal de la force armée par un État contre un autre, en violation de la Charte des Nations Unies.
Guillaume Modimola Myande