Musique: au sujet de l’affaire « Koffi de Brazza », l’artiste Koffi Olomide suspend ses portes-paroles pour avoir créé une polémique inopportune
La Star de la musique congolaise, Koffi Olomide vient d’infliger une suspension à ses portes-paroles, pour avoir créé une polémique creuse autour d’une prétendue « utilisation lucrative » de son nom et ses œuvres par un fan du Congo Brazzaville. Ce dernier, surnommé « Koffi de Brazza », imite le style vestimentaire, la voix, les gestes et les chansons de l’artiste Koffi Olomide et se crée au jour le jour un personnage célèbre.
« À dater de ce jour, je suspends jusqu’à nouvel ordre les porte-paroles et communicateurs parlant en mon nom, celui du Quartier Latin et du bureau Ovale en RDC. J’invite tout chroniqueur ou journaliste désireux de faire une émission ou prestation avec un quelconque membre du Quartier Latin, de prendre attache avec moi », informe Koffi Olomide.
En effet, un des porte-parole du groupe Quartier Latin (le nom de l’orchestre de Koffi Olomide) s’est donné le luxe, au cours d’une émission, d’interdire à Koffi de Brazza d’utiliser le nom de leur patron, avec argument que cet imitateur obtiendrait des grosses sommes d’argent et d’autres avantages en copiant Koffi Olomide.
Les réactions n’ont pas tardé de fuser de partout après les propos tenus par le porte parole du Quartier Latin. Des discussions tendues sont observées sur les réseaux sociaux entre les Congolais de la RDC et les Congolais de Brazzaville, divisés sur ce sujet. Le débat quittait petit à petit le cadre musical pour prendre une coloration d’États. Quelques congolais mélomanes du Congo Brazzaville envisageaient déjà une campagne anti-Koffi Olomidé l’accusant de s’acharner sur leur compatriote qui, selon eux, l’encense au contraire.
Aujourd’hui, Koffi Olomide se retrouve au coeur d’une forte polémique créée par l’un des ses portes-paroles, cherchant justement du buzz. Pour mettre un terme à ces tiraillements entre les mélomanes de deux Congo, partageant depuis les lustres des préférences musicales presque communes, le surnommé le patron du Quartier Latin a suspendu ses portes-paroles. Et se décide désormais de prendre le contrôl sur toutes les émissions qui seront organisées pour parler de lui ou de son orchestre.
C’est dans l’habitude de plusieurs portes-paroles des artistes musiciens congolais, de faire dire à leurs leaders, ce qu’ils n’ont pas dit. Tout cela pour créer simplement du buzz ou flatter leurs patrons. Ce comportement est à la base de nombreuses guéguerres entre les artistes musiciens congolais qui, ont souvent du mal à collaborer entre eux. Raison de plus pour les musiciens congolais d’engager des experts en communication en lieu et place des « petits courageux » à insulte facile.
Joseno Nseka