Sauf pour ceux qui n’habitent pas la ville-province de Kinshasa ou qui ne l’ont jamais visitée en décembre, sinon, à chaque approche des festivités de fin d’année, la mobilité devient un véritable combat des coqs — une épreuve supplémentaire dans une ville où les embouteillages font partie des défis quotidiens de la population.
Aux abords du boulevard Lumumba, notamment sur le tronçon compris entre la première et la septième rue Limete, des centaines de passants marchent à pied. Visages fermés, sueur au front, pas précipités — ils préfèrent avancer à pied pour échapper aux bouchons.
Dans ces flux de piétons, les bousculades sont inévitables. Quelques moto-taximen, évitant la chaussée obstruée, forcent le passage sur les trottoirs, pourtant réservés aux piétons. Pendant ce temps, dans les arrêts de bus, certains préfèrent attendre les transports en commun, qui arrivent déjà bondés.
Les travaux de réhabilitation en cours sur les avenues Kasa-Vubu et Bokasa, notamment au niveau du marché Zigida, compliquent l’accès au grand marché de Kinshasa, en pleine période de forte affluence commerciale.
« Les bus s’arrêtent à la station-service proche du marché Zigida. De là, nous devons marcher jusqu’au marché central. Ceux qui tentent de passer par l’ex-avenue des Huileries font face à des embouteillages monstres. On sent qu’on va encore beaucoup dépenser pour le transport ce mois de décembre », a témoigné une Kinoise de retour du marché central.
Par ailleurs, plusieurs véhicules de transport en commun sont à nouveau visibles sur les grandes artères de Kinshasa, depuis l’assouplissement des contrôles routiers, notamment ceux liés au certificat de contrôle technique et au permis de conduire.
Cependant, le problème persistant reste les embouteillages monstrueux et interminables, qui ont toujours un impact considérable sur le coût des trajets. Face à cette situation, de nombreux habitants de la capitale appellent les autorités compétentes à prendre des mesures palliatives pour désengorger la circulation en cette période festive.
Enock Nseka