Le ministre de la Santé publique, hygiène et prévoyance sociale a tenu, ce jeudi 5 décembre 2024, au Salon Bleu de l’immeuble du gouvernement, une conférence de presse sur l’apparition d’une maladie de source inconnue à Panzi, dans la province de Kwango.
Selon le ministre, cette maladie est déclarée depuis le 24 octobre 2024, dans la zone de santé de Panzi à, située à 417 km de Kenge. C’est donc un mois plus tard que le ministère de tutelle a été alerté de cette situation sanitaire.
En guise des premières actions, le numéro un de la santé publique a dit avoir dépêché les médecins provinciaux du Kwango, avec 3 épidémiologistes, des laborantins et des experts du ministère pour s’imprégner de la situation et en établir la cause.
On decompte aujourd’hui, avec l’arrivée de ce phénomène semblant mysterieuse, 382 cas enregistrés, dont 27 décès dans les structures des soins, parmi lesquels décès 10 par manque de transfusion sanguine, ainsi que 44 décès recencés dans la communauté.
Sur le terrain, la délégation dépêchée par le ministère procède à la cartographie des symptômes. « L’équipe est arrivée maintenant, et est en train de bien faire la cartographie des symptômes pour que nous puissions bien caractériser ce qui se passe. Le prélèvement se fait au laboratoire de Kikwit, vu que Panzi est un peu éloigné» , a déclaré Roger Kamba.
Selon le constat, cette maladie touche plus les enfants de moins de 5 ans et ressemble à une maladie à type respiratoire.
CARACTÉRISTIQUES
Cette maladie à l’origine inconnue est caractérisée par : La fièvre, la toux, le nez qui coule et les maux de tête.
Le ministre de la Santé a réaffirmé que l’alerte est maximale et que des mesures seront prises dans les plus brefs délais. Par
ailleurs, une cartographie des
symptômes est en cours pour aider à
identifier plus précisément la maladie
en question, a-t-il ajouté.
« On a imaginé que ça peut-être le Covid-19, alors le taux de mortalité est de 8%, et ça nous fait penser que c’est peut-être pas le Covid, parce que le Covid n’a pas ce taux de mortalité. Cependant, c’est dans une zone où les gens sont très fragiles.
Est-ce que c’est un autre germe ?
On ne sait pas encore. on va le savoir très rapidement. Il faut identifier le germe pour savoir si la maladie est contaminée par quel germe. » , a dit le ministre de la Santé.
LE POINT SUR LE MPOX
Profitant de l’occasion, le Dr Samuel Roger Kamba, assisté du directeur Dieudonné Mwamba, a également fait le point sur la situation du Mpox, qui est en voie de stabilisation. Les dernières statistiques ont indiqué près de 800 cas enregistrés à la 48e semaine. Ce nombre est désormais réduit à 400 à la 49e semaine, a-t-il fait observer. Concernant la vaccination, la deuxième phase prévue dans les six premières provinces touchées par le Mpox, devra débuter la semaine prochaine, a annoncé Dieudonné Mwamba.
José Mutumbula
