L’armée congolaise et la milice Mobondo se sont de nouveau affrontées, le dimanche 3 mars dernier, à quatre kilomètres du village Dumu, dans le territoire de Kwamouth à Mai-Ndombe. Ce nouvel accrochage s’est soldé par trois morts dont deux assaillants Mobondo et un militaire, ainsi que deux autres soldats blessés. Selon certains médias, les miliciens s’apprêtaient à attaquer la cité de Kwamouth, qui n’est jusque-là pas touchée par les atrocités des Mobondo.
Arrivés à 90 Km de Kwamouth et à 4 de Dumu, ces Mobondo ont été repoussés de justesse par l’armée congolaise, en pleine opération. « Les assaillants Mobondo étaient en route pour attaquer le chef-lieu du territoire. Arrivés à quatre kilomètres de Dumu, ils ont rencontré les militaires qui étaient en opération, c’est à ce niveau-là qu’ils se sont affrontés.», a témoigné le chef du village Kimomo (situé à Kwamouth) qui s’est confié à Actualité.cd. Cependant, il a alerté sur le danger qui continue de planer sur le chef-lieu qui sert de refuge pour les déplacés des villages environnants. « Ce qui est inquiétant, c’est que la population s’apprêtait à rentrer, regagner les villages.», s’est confié le chef du village Kimomo, qui a appelé le gouvernement à tirer toutes les conséquences pour la sécurité de Kwamouth, tout en demandant le renforcement de la sécurité dans cette partie de Mai-Ndombe : « Le risque est que l’ennemi est toujours là en train de chercher à prendre d’assaut la cité de Kwamouth. Il faut que le gouvernement continue à renforcer la sécurité.».
Il faut noter que la milice Mobondo est née du conflit ethnique entre les Teke et les Yaka. Aujourd’hui, ce conflit foncier n’est plus d’actualité, mais la milice Mobondo, elle, continue de terroriser la population à Mai-Ndombe. Ces assaillants tuent, extorquent et pillent la population. Ils ont, à ce jour, causé des milliers des déplacés qui ont trouvé leur abri à Kwilu, mais vivant dans des conditions de promiscuité. L’activisme de Mobondo est à la base de l’arrêt des activités champêtres au Kwamouth, qui, autres fois, était l’une des principales sources de ravitaillement de Kinshasa et Kwilu en produits agricoles.
Joseph E. NSEKA