L’Union africaine: L’Afrique se souvient de Félix Tshisekedi pour son empreinte culturelle

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Le président congolais, Félix Tshisekedi a passé officiellement le bâton de commandement de l’Union africaine, le samedi 5 février 2022, à son homologue sénégalais, Macky Sall. Les avis sont partagés dans l’opinion sur son bilan à la tête de cette organisation africaine. Certains citent les coups d’État enregistrés dans quatre pays et l’échec des négociations en Ethiopie.
Cependant, les culturels, eux, louent le passage de Félix Tshisekedi à la tête de l’UA. Il a matérialisé le projet du prix littéraire panafricain qui a coûté beaucoup d’années des plaidoyers. Ce grand prix panafricain, qui bénéficie d’une enveloppe budgétaire d’environ 200 000 dollars, est une initiative conduite par le président congolais Félix Tshisekedi. Objectif : « Considérer la culture, les arts et le patrimoine comme des leviers pour le développement de l’Afrique ».
Ce prix est inspiré par l’écrivain congolais Richard Ali. Dans un post sur Facebook, ce cadre au centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa a indiqué : «Aujourd’hui, comme demain, on parlera à jamais de ce prestigieux prix littéraire panafricain, pensé et imaginé par un fils du pays».
Pour cette première édition, la lauréate a empoché la coquette somme de 30 000 USD et un diplôme de mérite décerné en marge de la 35ème Assemblée générale de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine. Il s’agit d’Osvalde Lewat, une nouvelle voix, qui en plus est féminine et vient d’un pays qui nous a déjà donné Calixthe Beyala, Léonora Miano et Djaïli Amadou Amal.
Cette Camerounaise est l’auteure du roman «Les Aquatiques». Un premier roman certes, mais un grand livre. « Les Aquatiques » est à la fois le portrait intérieur d’une femme qui se révèle à elle-même et une réflexion profonde sur les jeux de pouvoir dans une société africaine contemporaine.
Au départ, l’intrigue mêle astucieusement deux quêtes (un enterrement et une mort). Osvalde Lewat se glisse dans la peau de la femme du préfet de la capitale d’un pays imaginaire, le Zambuena. Avec Katmé, son héroïne, elle plonge dans les petits arrangements d’une élite qui ne pense qu’à elle-même, et l’indéfectible amitié qui la lie à un copain de lycée, Samy, un artiste. L’audace de l’auteure est palpable. Les personnages (Katmé, Samuel, Kizito, les enfants, Alexandre, etc) restent convaincants, incarnés, pleins, tout en gardant leur part de mystère. Pour cette première édition, le jury était composé de Boubacar Boris Diop (Sénégal), Ananda Devi (Maurice), Abubakar Ibrahim (Nigéria), Abdourahman Waberi (Djibouti), Buthaina Khidir Mekki (Soudan), Fawzia Zouari (Tunisie), Julien Kilanga Musinde (RDC), Peter Kimani (Kenya), William Ndi (Cameroun) et Zukiswa Wanner (Afrique du Sud).
J-P Ebonga



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