L’Or Mbongo Lemba, un talent à l’état pur

0
206

L’Or Mbongo est une Chantre ou cantatrice de l’Eternel congolaise. Elle est née le 6 juillet 1978 à Matadi (République Démocratique du Congo). Elle est auteure-compositrice et interprète, chantant le gospel. L’Or Mbongo a fait ses études au lycée Sainte-Germaine de Ndjili et y obtient en 1997, un diplôme d’Etat en section commerciale et administrative. La jeune lauréate s’inscrit ensuite à l’université de Kinshasa mais doit interrompre ses études faute de moyens. Elle a grandi dans la commune de Kinsenso au quartier Révolution à Kinshasa. L’Or Mbongo a ensuite vécu à Matete. Elevée par sa marâtre, L’Or Mbongo fut logée dans une bicoque, alors que les autres enfants de la famille résidaient dans la grande maison.

Pour manger, elle devait attendre le repas que lui apportait sa mère biologique, sans quoi elle dormait le ventre creux. Une vie difficile et pleine d’injustices, ont été les épreuves d’enfance de cette humble servante de Dieu. De ce passé douloureux, la chanteuse a été inspirée pour le titre de son premier album : Tina te eza na tina, ce qui signifie en français : Un moins que rien a de la valeur. Voilà pourquoi la Chantre de l’Eternel a l’habitude de chanter pieds nus sur le podium pour marquer son humilité. Sur scène, la soeur, sait amener les milliers de chrétiens dans la profondeur de l’adoration et de la louange. Dans la fin des années 1990, elle chante dans la chorale de son église. Elle rencontre en 1999 Christian Lemba, qui la lance pleinement sur la voie de la chanson. Le soutien de son futur mari, le compositeur et chantre Christian Lemba fut d’un grand secours à L’Or Mbongo qui l’épousera le 5 octobre 2002, ce qui totalise aujourd’hui vingt ans de vie commune. C’est en 2001, ils fonderont ensemble, le groupe « La Mano di Dio ».

Ce groupe la fera connaître d’abord en République Démocratique du Congo puis au niveau international. L’album de soeur L’Or Mbongo intitulé « Yesu Kaka » était au firmament du classement des albums chrétiens les mieux vendus de la capitale. Dans tous les cas, dans la majorité des éditions de musique contactée par Forum des As, atteste que l’opus de l’épouse de Christian Lemba est la plus consommée du moins sur le marché des disques chrétiens. Cet album comportait dix titres parmi lesquels, il y a lieu de citer : « Anna », « Niama na etumba », « Loboko » et « Mayi na miso ». Ces quatre chansons illustrées par des clips passaient en boucle, à elles seules, ont fait reculer la musique mondaine au niveau de la télévision congolaise. Cette artiste comblée au parcours élogieux marqué par des tubes à sensation, qui ont tiré de nombreuses âmes de l’abîme par le moyen de l’évangélisation. L’épouse de Christian Lemba a de bonnes raisons de louer la bonté de son Dieu. Tout simplement parce qu’elle est le produit de sa grâce, elle qui, à première vue n’était pas prédisposée à une telle élévation, de part ses origines plutôt modestes. Son infortune d’enfant malmenée est bien loin tant le contraste est frappant entre ce passé sombre et l’éclaircie de sa réussite sociale. Elle ne s’en offusque guère par ce que cela fait partie de sa vie. L’Or Mbongo trouve dans la sainte bible des cas similaires mais également des mots pour relativiser cet épisode lointain qui aura donné le go à sa fructueuse carrière. Son titre cité au début de sa biographie, « Tina te eza na tina », son premier chef d’œuvre musical, est une sorte de retour aux sources, ou mieux, un appel à la reconversion par la quelle elle est passée afin d’atteindre les cimes d’une félicité sans nuage. Le groupe « La mano di Dio » aura été cette planche du salut qui la propulsa en faisant éclore le talent qui sommeillait en elle. Il y a vingt ans, on s’en souvient, les passionnés du gospel étaient séduits par la voix grave d’une chanteuse hors paire qui savait puiser dans ses cordes vocales le genre des modulations qu’ils espéraient entendre. Les sonorités zouloues que dégageaient ses premières chansons sur fond d’un look bien particulier, singularisaient la chanteuse qui s’est vite trouvée un créneau pour asseoir son label. Cela n’a pas duré longtemps. Puis ils virent les albums « Simbulu » et « Scuza » comme pour confirmer sa stature, elle qui s’est ménagée sa place dans le gospel congolais à coup d’audace et d’abnégation, en ne misant que sur sa voix. Managée par son époux, Christian Lemba, le compositeur attitré de la « Mano di Dio ». L’Or Mbongo sait qu’elle a des atouts pour se surpasser encore. Appuyée par des musiciens tout aussi talentueux, le couple a aligné des concerts et des tournées, faisant le tour du monde, obnubilée par la seule envie de porter haut le message du Christ. L’Or Mbongo a certainement bouleversé la musique chrétienne, il faudra reculer plus loin dans l’histoire de la musique congolaise en général pour trouver une femme qui explose sur scène et captive le public comme L’Or Mbongo. Elle a une façon de chanter que les gens apprécient, elle a les paroles qui consolent et dont on a besoin d’écouter, tellement ses paroles sont touchantes et consolatrices. En vingt années de carrière, la chanteuse s’extasie à l’idée qu’à travers ses chansons, beaucoup de gens demeurent bénis. Elle est à l’aise dans sa peau de chantre et jamais l’envie d’arpenter la voie pastorale n’a effleuré son esprit. Des projets, elle en compte des dizaines, estimant humblement ne pas encore être arrivée. Le chemin à parcourir est encore long et jonché d’embûches. Dans « Jéhovah », un des titres contenu dans l’un des ses albums, « Oracle de l’Eternel », elle se déchaîne et donne la pleine mesure de sa capacité à transporter, par sa belle voix, les âmes vers des horizons jamais soupçonnés comme seules savent le faire les chanteuses de grande envergure. Ses cantiques, au contenu largement riche et varié, livrent des réponses aux questionnements liés à l’existence humaine tout en exhortant à l’espérance. En dehors de son activité de chanteuse, L’Or Mbongo s’investit dans le caritatif. Cette dernière apporte son soutien à des orphelinats et a entrepris la construction d’un centre d’orphelinat à Maluku. Le 4 avril 2009, la Chantre est nommée ambassadrice de la lutte anti-mines. L’histoire de son passé nous démontre que l’Eternel peut élever un moins que rien pour le faire asseoir parmi les grands de ce monde.Majoie Kisalasala

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici