Les violences à l’approche de l’enrôlement

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Le  conflit à Yumbi doit servir d’exemple pour celui à Kwamouth !

A la veille des opérations de l’enrôlement des électeurs par la Commission électorale nationale indépendante, CENI, les torchons brûlent entre les Teke et les Yaka, dans le territoire de Kwamouth dans la province de Maï-Ndombe. La cause : une redevance coutumière imposées par la communauté Teke aux populations dites non originaires, notamment Yaka, Suku, Mbala, Songe, serait le noeud de ces affrontements. Aujourd’hui, après plus de trois semaines, les statistiques avancées par les autorités provinciales du Kwilu renseignent des milliers des déplacés, dont plus de 4.000  accueillis dans cette  province, fuyant les violences occasionnées par ce conflit interethnique. 

Une situation qui ne présage rien de bon sur la participation de cette partie du pays aux prochaines élections. Il est peut-être très tôt pour le dire, mais le feu ne s’est pas encore éteint malgré les différentes tentatives des autorités du pays. Les forces de sécurité sur place n’arrivent pas à maîtriser ces belligérants.

En 2018, la population de Yumbi avait été privée des élections de 2018 à cause des conflits  entre les communautés Tende et Nunu. Près de 66.270 électeurs étaient exclus des lites électorales. C’est presque le même cas de figure aujourd’hui, sauf que pour les conflits opposant Teke et Yaka, il y a encore possibilité pour les autorités compétentes de trouver des solutions drastiques pour mettre fin à ce cycle de violence.

L’enrôlement des électeurs ne va plus tarder. Le rapporteur de la CENI, Patricia Nseya séjourne ces jours en  Corée du Sud  pour superviser la production des kits d’enrôlement des électeurs et des services connexes. Tout porte à croire que le mois de décembre serait peut-être décisif pour la tenue de cette opération sur la révision du fichier électoral.

Il faut pour les autorités compétentes de chercher au-delà de la raison de la redevance coutumière, les tireurs des ficelles de cette insécurité dans la province de Maï-Ndombe, estiment de nombreux observateurs congolais, qui pensent qu’Il faut résoudre le problème à la base.

Selon la loi portant identification et enrôlement des électeurs en RDC telle que modifiée et complétée par la loi n° 16/007 du 29 juin 2016, en son article 4 : «l’inscription sur la liste des électeurs est un droit civique ».  Mais, en cas des situations de crise sanitaire ou de l’insécurité, les zones touchées peuvent, par manque de solution alternative, être privées des élections. Cependant, il y a lieu de résoudre le conflit entre les Teke et les Yaka en privilégiant un dialogue sincère entre les parties opposées. Si possible, punir sévèrement les instigateurs pour éviter des telles violences au pays en général et dans la province du Mai-Ndombe en particulier.

Enock Nseka

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