Les sectes religieuses

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La fortune pour les pasteurs et la misère pour les fidèles

En République Démocratique du Congo, plus rien ne marche. Les boutiques disparaissent, les affaires périclitent, les entreprises ferment leurs portes et mettent la clé sous le paillon. Inversement, les sectes religieuses naissent telles des champignons, prospèrent et enrichissent facilement leurs promoteurs. Profitant de la naïveté des fideles accessibles à toutes les promesses de prospérité et de bénédiction futures.  

C’est dans ces conditions que toutes les carrières ratées, tous les chômeurs, tous ceux qui ont rendu le tablier devant les aspérités de la vie , viennent grossir les rangs des pasteurs et promoteurs d’églises dites de réveil, de prospérité ou d’ascension. . Qui soit dit en passant, n’ont pas toutes les mains propres ou ne bénéficient pas d’une bonne moralité. Notamment de leurs bergers. Distingués dans des affaires de sextape, d’adultère, d’escroquerie et on n’en passe. Inutile de citer des noms.  

Ainsi dans les cas des sectes, l’affairisme apparait aujourd’hui comme la norme et prend des proportions alarmantes, tout en demeurant aux antipodes du christianisme.

Les miracles monnayés

Il faut payer comptant la guérison, les miracles, la bénédiction ou toute autre intervention divine dans sa vie. Mais autant que l’on se souvienne en lisant correctement les Ecritures saintes, nulle part, Jésus le fils de Dieu, ses disciples, ses apôtres ou les premiers adeptes de l’église primitive, n’ont jamais monnayés les miracles accomplis. Les Saintes Ecritures sont d’ailleurs pleines de récits qui établissent noir sur blanc que monnayer les dons spirituels est un sacrilège.

Hélas ! Les « hommes de Dieu » congolais, qui prêchent l’Evangile passent sur cette interdiction. Toutes leurs sectes vivent à peu près comme des royaumes où les pasteurs sont des monarques et les fidèles des sujets sur lesquels ont doit obligatoirement prélever un lourd tribut. Un exemple parmi tant d’autres peut illustrer cette situation. Quand la femme  du pasteur attend la famille, l’hospitalisation, les préparatifs de la maternité, le retour au domicile conjugal en grande pompe, tout cela est à la charge des fidèles qui doivent y aller de leur portefeuille. De même si elle doit voyager. Il ne s’agit pas d’une adhésion facultative à la prise en charge. Mais, d’une campagne obligatoire prêchée du haut de l’autel, avec moult versets relatifs, le plus souvent accompagnée de menaces voilées.

Quant à la dîme, elle est obligatoire quand bien même le fidèle ne sait pas nouer les deux bouts du mois. Et c’est le roi dollar qui est prisé par le pasteur.

Kalume Ben Atar

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