La RDC retirée de la liste noire des Nations unies
C’est une bonne nouvelle pour le pays. La force armée de la République démocratique du Congo (FARdc) a été retirée de la liste noire des armées qui enrôlent et utilisent des enfants soldats, par les Nations unies.
Aucun enfant soldat enregistré dans les troupes des FARdc, a indiqué le rapport de la Monusco, samedi 12 février dernier, à l’occasion de la célébration de la journée internationale des enfants soldats.
Les statistiques de ce même rapport ont révélé plus de 470 enfants enrôlés dans les groupes armés au cours de l’année 2021 dans la province de Sud-Kivu. Parmi lesquels cinquante dont douze filles ont été tués et cent soixante-neuf ont subi des violences sexuelles.
Les principaux acteurs de lutte contre le recrutement et utilisation des enfants par les forces et groupes armés, dont la MONUSCO, l’UNICEF et le Bureau de volontariat pour l’enfance et la santé (BVES ), ont rappelé que le recrutement et utilisation des enfants par les forces et groupes armés est un crime de guerre.
Selon des témoignages des habitants de ce coin, ces enfants sont recrutés de force et sont initiés à manier des armes. Manipulés par les groupes armés, ces enfants deviennent les véritables semeurs de la désolation.
Remplacer les armes par les stylos
La situation de recrutement des enfants dans des groupes armés concerne pratiquement toutes les provinces dans l’Est de la République démocratiques du Congo. Où les enfants sont forcés par les rebelles à prendre les armes pour des fins de tueries et des violences sur la population de cette région.
De ce fait, la structure Parlement des enfants de la province de l’Ituri, une structure de défense des droits de l’enfant, rappelle que la place de l’enfant n’est pas dans les groupes armés mais plutôt à l’école.
« L’enfant ne doit pas prendre les armes, il doit plutôt prendre le stylo pour partir à l’école et préparer son futur », a défendu Joseph KIKUNI président de cette structure devant la presse à Bunia.
Et d’avancer que plus de trois cents enfants soldats sont dans les différents groupes armés qui sèment la terreur et la désolation depuis plusieurs années dans cette province, principalement dans les territoires de Djugu, d’Irumu et de Mambasa.
Pour Joseph Kikuni, cette situation nécessite une intervention urgente des autorités afin de mettre un terme à cette pratique cruelle tendant à désorienter et détruire le destin de plusieurs enfants.
Voilà un sujet qui doit beaucoup préoccuper le ministre de Genre, Famille et Enfant, qui a parmi ses attributions d’assurer la protection des enfants contre toute pratique abusive à leur endroit.
Enock Nseka