L’ALPC était entre de mauvaises mains La preuve : son coordonnateur Mbulamoko suspendu pour corruption

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Thierry Mbulamoko était l’homme par excellence censé lutter contre la corruption, la concussion, les affaires nébuleuses de retrocommission et toutes les autres antivaleurs tant décriées. C’est pourquoi on l’avait nommé coordonnateur de l’APLC ( Agence nationale de prévention et de lutte contre la corruption), un service dépendant directement de la présidence de la République.
Thierry Mbulamoko, qui se prévalait de parapluies haut placés dans le cabinet du chef de l’Etat et dans les autres cercles du pouvoir, est tombé des nues quand il a appris sa suspension de ses fonctions. Un à un, comme des rats à l’approche d’un naufrage, ses puissants soi-disant protecteurs l’ont laissé tomber. Tant l’affaire qui lui pend au nez est gravissime. Comment faire autrement si l’on ne veut pas couler ensemble !

Fort de son présumé pouvoir, le has been coordonnateur de l’APLC avait fourré son nez dans une affaire qui le dépassait. Et mal lui en a pris. Il s’est , comme un cheveu dans une soupe, glissé dans un contentieux qui le concernait pas ni de près ni de loin. Affaire de retrocommission toujours.
Voici l’affaire en résumé. L’Etat congolais est opposé à Glencore ( un négociant suisse pas très propre, il faut le dire). Mbulamoko, dans son avidité de se faire du pognon rapide et facile, substitue à l’Etat congolais.

A l’insu non seulement du cabinet du chef de l’Etat et du gouvernement, il engage (sans qualité, il faut le souligner) l’Etat congolais auprès du cabinet sud-africain Centurion Law Group auquel, comme un « grand », il promet la rétrocession de 20% (quelle devait être sa part ?) du montant que Glencore devait débourser, s’il acceptait de payer à l’Etat congolais pour ses activités illicites.
Mais, l’Etat congolais, dans ses démarches, est parvenu à obtenir de Glencore la promesse de paiement de 180 millions de dollars pour réparation des préjudices. L’affaire parvenue aux oreilles de Centurion, celui-ci, comme de juste, va réclamer sa commission de 20%, promis par le coordonnateur de l’APLC.

Surprise générale. Intervention de Madame la ministre de Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo. Elle sollicite le parquet général près la Cour de Cassation d’initier une enquête qui aboutit à l’ouverture d’une action disciplinaire contre Mbulamoko. Dont la première suite est la suspension de ce dernier, un corrompu criant aux corrompus.

Si la République est vraiment engagée à lutter contre la corruption, c’est l’occasion, estime l’opinion publique, de le démontrer en sévissant de la manière la plus rigoureuse contre le ver nuisible qu’est Thierry Mbulamoko. Et encore, dans son cas, l’affaire est des plus graves, car l’homme était celui qui était chargé de faire de l’APLC, un véritable bastion contre la corruption et ses corollaires.
Kalume Ben Atar

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