La RDC participe à la 2ème réunion de haut niveau sur la lutte contre la tuberculose

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En marge de la 78ème session de l’Assemblée générale des Nations-Unies à New-York, il s’est tenu vendredi 22 septembre, la 2e réunion de haut niveau sur la lutte contre la tuberculose.
Le thème retenu pour ces assises est  » faire progresser la science, les finances, l’innovation et leurs avantages pour mettre fin de toute urgence à l’épidémie mondiale de tuberculose, en garantissant un accès équitable, à la prévention, au dépistage, au traitement et aux soins ».

Après la première édition tenue en 2018, l’objectif de cette deuxième rencontre est d’entreprendre un examen complet de la réalisation des objectifs convenus en matière de lutte contre la tuberculose au niveau régional, national et mondial, tels que convenus dans la déclaration politique de 2018 afin d’identifier les lacunes et les solutions pour accélérer les progrès vers la fin de l’épidémie mondiale d’ici 2030.
Plusieurs pays ont pris part à ces assises dont la RDC.

Présent à cette rencontre, le prof. Dr. Michel Kaswa, Directeur du programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT) explique les enjeux de cette rencontre à la rédaction du journal « La vraie thématique ».

« Les points clés de cette rencontre sont les suivants :
– Les avancées faites ont été énormes, mais les cibles 2022 tels que convenus en 2018 n’ont pas été atteints ; il s’agit des cibles sur la prévention, le diagnostic et le traitement des cas de la tuberculose.
– Améliorer les interventions pour la prévention, le diagnostic et le traitement de la tuberculose.
– Combler le gap de financement dans la lutte contre la tuberculose, et pour un pays comme la RDC, il faut disponibiliser à peu près ½ milliards de dollars américains dans les 7 prochaines années.
– Rétablir l’équité dans l’accès des soins de santé à tous, en évitant la discrimination et la stigmatisation dans la lutte contre la maladie.
– Réussir la lutte contre la tuberculose, ce qui veut dire, nous devons lutter efficacement contre les déterminants de la maladie c’est-à-dire les facteurs de risque ou exposant à la tuberculose. En RDC, il s’agit essentiellement de la pauvreté, la malnutrition, le VIH/SIDA, le diabète et l’abus de l’alcool puis le tabagisme.
– Améliorer la recherche pour se focaliser sur les nouveaux vaccins, traitement et sur les nouveaux outils du diagnostic » a-t-il explicité.

Par ailleurs ; le directeur du PNLT revient sur les résolutions que doit engager la RDC afin de lutter efficacement contre la tuberculose. « La RDC est appelé à mettre sur pieds un cadre de redevabilité multisectoriel qui va lutter efficacement contre la tuberculose, développer une équipe des recherches sur les nouveaux vaccins, créer un partenariat public-privé avec la FEC qui s’occupe des médicaments, pour que les antituberculeux soient fabriqués localement ainsi réduire le cout d’exportation ou d’achats des médicaments à l’étranger » a-t-il explicité.

Prenant la parole pour le compte de la RDC, le Dr Samuel Roger Kamba, ministre de la santé publique, hygiène et prévention, a fait savoir que la tuberculose, demeure un défi social, d’où l’importance de renforcer les moyens pour la lutte.
« La tuberculose est un défi social. Ainsi, ai-je résolu de placer à nouveau la santé au premier plan des préoccupations politiques liées à l`élimination de la tuberculose à travers un système résilient de la couverture santé universelle qui renforce la prévention, la préparation et la riposte face aux pandémies, qui ralentissent notre élan vers l`élimination de la tuberculose d`ici à 2030 » a-t-il déclaré.

Le patron de la santé en RDC a signifié par ailleurs que pour atteindre cet objectif, il a été décidé d’allouer des fonds additionnels dans la prévention, le diagnostic et le traitement de la tuberculose. « De ce qui précède, j`ai décidé d`instruire mon Gouvernement à accroître le financement alloué à la lutte contre la tuberculose au prorata de 1 million de dollars américains par province sanitaire pour les 7 prochaines années ; opérationnaliser le système national d`approvisionnement en médicaments pour la production locale des antituberculeux et la pré-qualification des intervenants suivant les normes de l’OMS ; et rendre la réponse à la tuberculose équitable et centrée sur la personne. », a-t-il explicité
Margarita-Rosa Ngoy

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