La loi fixant la dot à 500$ en RDC: un chef coutumier rejette cette proposition et appelle à la protection des valeurs ancestrales

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LA LOI FIXANT LA DOT À 500$ EN RDC: UN CHEF COUTUMIER REJETTE CETTE PROPOSITION ET APPELLE À LA PROTECTION DES VALEURS ANCESTRALES

Le lundi 8 mai 2023, l’Assemblée nationale a déclaré recevable la proposition de loi du député Daniel Mbau fixant le montant de la dot à 500$: ce qui veut dire que cette proposition sera très bientôt ou prochainement alignée à l’ordre du jour pour être soumise au débat et au vote au sein de cette institution.

Entre la loi et la coutume qui doit primer sur l’autre, la question fait appel au débat et donne place à des confrontations d’idées entre les politiques et les autorités coutumières, mais aussi entre la population du reste divisée dans leurs opinions au sujet du montant de la dot à 500$.

Apo Ntumba, chef coutumier, a tranché en défaveur cette loi qui, à en croire son argumentaire, cette proposition de loi viole la prérogative de fixation du montant de la dot réservée aux famille de l’homme et de la femme après discussions.

In toto, l’autorité coutumière et défenseur de la tradition ancestrale a dit: « En ma qualité du chef coutumier garant de la tradition ancestrale il y a des us et coutumes auxquels la loi ne peut en aucun cas réglementer, changer ou déroger. Par exemple, la dote est une affaire de coutume et entre deux familles, de l’homme et de la femme. Au lieu de limiter un montant fixe de la dot par une loi, il faut laisser cette initiative aux deux familles d’en débattre et d’un trouver un compromis conformément à la coutume« .

Apo Ntumba a enchaîné : »si les conjoints sont des coutumes différentes, la coutume de la femme doit primer. En ayant à l’esprit que vivre en ville n’est pas la même chose que vivre au village, il faut donc rester strictement dans la coutume et appliquer ce qu’elle dit dans cette matière « .

Attention, le chef coutumier Apo Ntumba n’ignore tout de même pas l’exagération de certaines familles dans la fixation du montant de la dot. C’est pourquoi, il a insisté sur le caractère symbolique de la dot: « A savoir qu’une fille n’est pas une esclave ou une marchandise à vendre et la dot doit rester symbolique à nos us et coutumes« . Avant de conclure par une question à l’endroit de l’auteur de cette proposition de loi: « En vertu de quoi, le député Mbau fixe le montant de la dot à 500$?« 

Remise de la dot dans une famille à Kinshasa

Joseno Nseka

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