Les avenues Okuyane, Okito et Safu, situées dans le quartier Kasa-Vubu (appelé Bikuku) dans la commune de Kimbanseke, sont frappées par une forte érosion suite à la pluie abattue dans la nuit de jeudi à vendredi 12 avril à Kinshasa.
Selon le témoignage d’une habitante de ce quartier, cette érosion a rendu le déplacement des habitants de ce coin du quartier Kasa-Vubu très difficile.
« En fait, l’érosion a pu détruire trois avenues séparées et on ne sait plus comment passer. Pour sortir, nous sommes obligés de contourner par l’autre avenue pour atteindre l’avenue Nzoko qui est la principale pour prendre les transports. », a rapporté cette habitante qui a avoué de craindre les prochaines pluies. « Nous commençons à avoir peur de la pluie. », a-t-elle fait savoir.
Elle a signifié que cette érosion a été précédée de quelques signes avant-coureurs. Malgré cela, les habitants ne se doutaient de rien, avant de se faire surprendre la matinée de ce vendredi.
« C’est depuis la semaine dernière avec les pluies qui se succèdent qu’on avait constaté des signes avant-coureurs d’érosion, mais ça ne laissait pas présager une grande tête d’érosion comme celle-ci. Mais, c’est aujourd’hui qu’on a trouvé que les avenues sont coupées. », a témoigné cette habitante.
Pour la résidante du quartier Kasa-Vubu, des avertissements avaient été donnés aux habitants de ce quartier pour prendre des précautions qui s’imposent en vue de prévenir les érosions, mais, personne ne les avait pris au sérieux. « C’est la faute à la population de Bikuku. », a-t-elle condamné avant d’ajouter : « Puisque les années passées, après qu’on a constaté des érosions dans d’autres quartiers périphériques, on avait conseillé aux habitants de Bikuku que chacun puisse créer un puit dans sa parcelle pour que les eaux de la pluie y soient stockées afin de prévenir les érosions. Malheureusement, personne ne pensait que ce genre de situation ne pouvait arriver un jour. ».
Aujourd’hui, devant cette catastrophe, la sinistrée ne sait à quel saint se vouer. Elle a évoqué le danger de l’insécurité qui plane sur cette zone avec cette érosion qui pourra servir d’un fief pour les bandits. « Maintenant, on est obligé de prendre des détours pour atteindre la route principale. Cette difficulté profite aussi bien aux bandits dits Kuluna qui trouvent par cette érosion un lieu approprié pour commettre leurs sales besognes sur les passagers. On ne sait quoi dire parce que si l’on dit que l’Etat agisse, il ne le fera pas. », a ainsi fait part de sa crainte.
Soulignons que la Mettelsat avait alerté sur des pluies excédentaires fréquentes ou abondantes qui pourront aller au-delà de la normale, soit jusqu’à 100 millimètres au lieu de 50. Face à ces conditions, la Mettelsat avait appelé le public et le gouvernement à prendre des précautions. Aujourd’hui, des dégâts ont déjà commencé dans certains endroits de la capitale.
Joseph E. Nseka