Kinshasa : les marchés pirates polluent les rues de la capitale

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La capitale de la République Démocratique du Congo n’arrête de surprendre. Au début c’était essentiellement les avenues non loin du marché central de Kinshasa qui pour palier à la surpopulation des vendeurs faisaient office du prolongement de cet établissement.

Actuellement toutes les grandes avenues et rues de la capitale sont devenues un endroit propice pour la vente de tout le produit de première nécessité. La prolifération des marchés pirates dans les avenues et carrefours tels que : Rond-point Ngaba, 24 novembre à Selembao, Kintambo/ Magasin, de l’UPN , Delvaux, cité des anciens combattants à ozone, pompage, Rwakadingi, Kato , Lac Moero, Itaga, Typ K, Kingasani ya suka, Moulaert est une situation à prendre très au sérieux avant que le pire n’arrive une fois de plus dans cette métropole de plus de 10 millions d’habitants.

Les conséquences de cette situation presque anarchique  sont très visibles  sur le plan de la sécurité et protection de la vie humaine ; il ya de cela deux ans que certains congolais ; vendeurs et acheteurs ont perdus la vie à Matadi Kibala après une forte pluie, un câble haute tension de la SNEL est tombé dans la rue et cette dernière faisait office du marché. En second lieu nous avons le risque de la circulation routière qui de fois les accidents sont aussi occasionnés par la présence des vendeurs, acheteurs et les passants en pleine rue de la capitale. De leur côté ; les usagers  de route et les conducteurs de véhicules indiquent que « partager le trottoir avec les marchands et acheteurs de ces marchés pirates comporte beaucoup de risque d’accidents. Ajouter à cela le problème de parking   car la voie est quasi réduite suite à leur présence sur le trottoir » indique un conducteur de taxi. La présence de ces marchés parallèles dans les avenues est aussi à la base des interminables    embouteillages dans la circulation du quotidien kinois.

On peut ajouter à cela aussi les risques liés l’insalubrité de la ville ; étant donné que les vendeurs et acheteurs n’ont pas un endroit approprié pour évacuer les déchets et immondices, l’absence des installations hygiéniques. Ce sont les voies publiques et les petites rivières de la ville qui jouent le rôle des poubelles et toilette publiques. Selon Marc, un habitant de la commune de Ngaliema précise que « la présence ou la prolifération des petits marchés dans les artères de la ville de Kinshasa n’est pas une chose à encourager et non aussi à décourager car la population a besoin d’un lieu d’approvisionnement en vivres et produits de première nécessité non loin de chez lui ».

QUELLES SONT LES PISTES DE  SOLUTION?
Selon madame Alice vendeuse du marché parallèle Sola qui est aussi une avenue réquisitionnée pour en faire un marché « Nous sommes sur cette avenue qui est devenue un marché depuis longtemps, imaginer que dans la partie ozone de la commune de Ngaliema, il y a seulement un petit marché celui de la cité des Anciens Combattants et c’est vraiment très petit non seulement pour nous les vendeurs et aussi pour les acheteurs. Nous sommes sur l’avenue Sola depuis Mobutu et nous serons toujours dans cet endroit faute de mieux »

La solution ne peut venir que de l’autorité car elle perçoive ses taxes tout le jour. C’est à elle de nous construire un marché pour que l’avenue soit libérer». À Binza Pompage c’est aussi la même situation et surtout après la construction de saut de mouton l’état de circulation de l’avenue Maman Yemo est devenu quasi impossible car cet ouvrage a pris une bonne partie dela chaussé et la petite est laissée aux vendeurs, acheteurs et passant. Cet état de chose met les conducteurs de véhicules dans une situation très complexe. Selon André, changeur de monnaie à pompage : « à une certaine période, l’autorité urbaine avait promis de construire un marché dans le site de l’ancien cimetière de Kinsuka pour résoudre le problème. Curieusement le cimetière était désaffecté et transformé en quartier résidentiel en lieu et place de construire un marché comme convenu ».

Cette situation expose tout le monde ; vendeurs, acheteurs, et les usagers de route.

En effet, contrairement aux apparences chaque marché considéré comme pirate est fiché soit à l’hôtel de ville qui le place sous la responsabilité d’un administrateur, soit par la commune  qui s’organise pour collecter les taxes au service de l’exécutif du bourgmestre.

Et parfois les agents de municipalité passent pour le salongo (entretien, nettoyage) le samedi. « Nous ne  savons par  où  commencer du fait que qu’il n’existe pas ici de marché pouvant nous contenir tous. Ce qui explique notre présence dans le trottoir. Nous chasser n’est qu’une solution temporaire. La police nous arrache nos marchandises, nous chasse de la chaussée mais c’est pour combien de temps ?

Nous reviendrons toujours puisque le gouvernement n’a pas trouvé de solution quant à notre position actuelle.

Comment allons-nous vivre sans ce petit commerce ? Insiste Julie une vendeuse de légume  à pompage. « Tous nous connaissons le taux du chômage en République Démocratique du Congo et la pauvreté qui gangrène le pays poursuit cette dame vendeuse ».

La balle est entre les mains du gouvernement pour que les marchants vendent avec quiétude, les clients achètent avec tranquillité et que les chaussées de la ville  soient dégagées il faut construire les  petits marchés à travers la ville.

J-P E

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