« Kinshasa ezobonga » (entendez : Kinshasa sera meilleur), un slogan central de la campagne électorale de l’actuel gouverneur de la ville, Daniel Bumba Lubaki, peine à se concrétiser.
Avant son élection, Kinshasa faisait déjà face à de nombreux défis, notamment les constructions anarchiques et, surtout, l’insalubrité, qui demeure le plus grand problème depuis plusieurs décennies.
Les prédécesseurs de Daniel Bumba ont tenté d’initier des actions pour lutter contre l’insalubrité dans la capitale congolaise, sans toutefois obtenir les résultats escomptés. Des opérations telles que « Coup de poing », « Kin propre » et « Kinbopeto » n’ont malheureusement pas permis aux Kinois de vivre dans un environnement sain. Ces initiatives ont souvent été lancées avec enthousiasme, mais se sont rapidement essoufflées, revenant à la case départ. Le manque de suivi et l’absence d’une politique efficace sur la salubrité publique empêchent la ville de retrouver sa splendeur d’antan.
Quant au gouverneur Daniel Bumba, qui espérait faire mieux grâce à son slogan, il éprouve également des difficultés à concrétiser ses promesses électorales, un an après sa prise de fonctions le 21 juin 2024.
La question de la salubrité à Kinshasa est essentielle pour l’image de la capitale d’un grand pays au cœur de l’Afrique. Il est important de souligner que la population vit dans un environnement malsain, exposant ainsi ses habitants aux maladies liées à une hygiène douteuse.
Conscient de cette situation, le président de la République, Félix Tshisekedi, a également abordé la question de la salubrité lors du Conseil des ministres du 25 juillet 2025, exprimant sa volonté de voir Kinshasa, miroir du pays, refléter l’ordre, la propreté et le sens de la responsabilité collective. « L’amélioration du cadre de vie à Kinshasa est une priorité, qui nécessite un engagement constant, afin de transformer cette capitale en une ville propre, vivable et digne du prestige de la RDC », a-t-il déclaré.
Gestion des immondices
L’absence d’une politique de gestion des immondices à Kinshasa pose un problème réel. Faute de décharges publiques, chaque coin de la ville devient un lieu, où les gens se débarrassent de leurs déchets. Les espaces publics et les caniveaux ne sont pas épargnés, offrant un spectacle désolant.
Les riverains profitent également de leur position pour déverser leurs ordures dans les rivières N’djili, Matete, Makelele, etc. En conséquence, ils subissent souvent des inondations pendant la saison des pluies. De plus, la question de la récupération des bouteilles en plastique constitue un autre problème. Celles-ci sont jetées n’importe où, donnant l’image d’une ville envahie par les déchets plastiques.
Selon des observateurs avertis, le gouvernorat provincial doit traduire ses promesses en actes concrets pour permettre aux Kinois de vivre dans un environnement salubre et respirer un air sain.
TS