Lors de la cinquante-neuvième réunion ordinaire du Conseil des ministres, tenue le vendredi 19 septembre 2025, des solutions ont été proposées pour lutter contre les embouteillages qui paralysent la ville de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
Dans son intervention, le président de la République a de nouveau attiré l’attention du Conseil sur les embouteillages qui affectent quotidiennement la ville et détériorent considérablement la qualité de vie de la population.
Il a rappelé qu’à l’occasion de la 22ème réunion du Conseil des ministres, le 15 novembre 2024, il avait insisté sur l’urgence d’améliorer la fluidité de la circulation routière à Kinshasa.
En conséquence, le Président a instruit le Vice-premier ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, de dresser un état des lieux précis sur la formation, l’équipement et les effectifs des agents de police spécialisés dans la circulation, et d’assurer sans délai leur renforcement tant sur le plan quantitatif que qualitatif.
En concertation avec le Vice-premier ministre de la Défense nationale, il sera examiné la possibilité de mobiliser certaines unités des FARDC pour appuyer la police routière, afin d’imposer discipline et rigueur, notamment aux grands carrefours et sur les axes stratégiques.
Quant au Vice-premier ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement, il a été chargé de présenter un plan opérationnel assorti de mesures concrètes pour fluidifier la circulation. Ce plan inclura la mise en place d’une signalisation moderne, la gestion intelligente des carrefours et le déploiement de solutions technologiques adaptées.
Le gouverneur de la ville de Kinshasa a été appelé à accélérer la réforme du transport urbain collectif, notamment par la régulation stricte de l’activité des taxis et des bus, l’interdiction des stationnements anarchiques, ainsi que la création de parkings modernes en partenariat avec des investisseurs privés, afin de générer des ressources durables destinées à l’entretien urbain.
Concernant les taxis-motos, le président de la République a ordonné l’application stricte de certaines mesures : port obligatoire du casque par le conducteur et le passager, identification rigoureuse par les services compétents pour garantir leur traçabilité et leur conformité aux normes en vigueur, et limitation de leur champ de circulation, avec une interdiction formelle d’accès au centre-ville.
Le souhait du chef de l’État est que le Conseil des ministres soit saisi, une fois par mois, d’un rapport circonstancié sur l’évolution de la situation, afin d’en assurer un suivi permanent.
« Le président de la République est convaincu que la mobilité constitue le poumon vital d’une capitale moderne : elle doit cesser d’être une source d’humiliation et de perte de temps pour devenir un vecteur de dynamisme économique, de sérénité sociale et de dignité nationale », peut-on lire dans le compte rendu.
Tasambu