Les travaux d’embellissement de certains carrefours à Kinshasa vont à une vitesse de croisière depuis un moment. Alors que les Kinois n’ont pas encore fini de contempler et savourer le nouveau visage du rond-point des Huileries (se trouvant entre les communes de Lingwala et Kinshasa), le rond-point Gambela dans la commune de Kasa-Vubu, réputé pour son insalubrité légendaire (ordures, odeurs des urines et de matière fécale), est aussi en train de subir une métamorphose incroyable. Comme par un coup de bâton magique, cet endroit qui était devenu l’arrêt des moto-taximen se transforme à l’image des Huileries : des gazons plantés, le jet d’eau et la lumière installés et d’autres travaux sont en cours.
Comme il est incroyable de vivre cette belle transformation accélérée de certains points de la capitale kinoise. « Oui, c’est encore possible », a commenté le vice-gouverneur, Gérard Mulumba dit Gecoco. Par ailleurs, ces actions d’embellissement signées par le duo Ngobila-Gecoco leur valent des éloges et applaudissements de la part des Kinoises et Kinois qui regrettent, malheureusement, que leur mise en application soit un peu arrivée tardivement, soit à l’approche des élections des gouverneurs et vice-gouverneurs. Qu’à cela ne tienne, nombreux félicitent l’Hôtel de ville et l’appellent à mettre en place un service de maintenance et d’assainissement quotidiens pour protéger ces espaces nouvellement aménagés.
INSTAURER DES AMENDES OU SENSIBILSER ?
Pour éviter que les espaces qui sont en train d’être embellis redeviennent les dépotoirs comme dans le passé, certains Kinois invitent les autorités urbaines à agir au lieu de constater avec impuissance la destruction des sites publics aménagés. Ils les appellent, en effet, à instaurer, au-delà du service de maintenance, des amendes contre tous les auteurs des actes insalubres dans les lieux publics. Ces sanctions, selon cette opinion, peuvent aider l’Hôtel de ville à renflouer sa caisse en vue de mieux assurer la maintenance des sites embellis. « Il faut instaurer une brigade de salubrité avec des sanctions dissuasives », a proposé un internaute, avant que l’autre ne s’en prenne à la négligence des bourgmestres : « tant qu’il n’y aura pas un service politique d’amende sévère et de sanction contre tous les bourgmestres qui ne prennent pas soin de leurs communes, eh bien, rien ne changera », estime-t-il.
En revanche, une autre frange d’opinion pense qu’il faut une politique de sensibilisation de la population au respect des biens et espaces publics. « Sans une campagne de changement de mentalité, c’est une peine perdue d’avance », a écrit un autre internaute suggérant l’instauration dans le programme scolaire des notions sur « l’hygiène et la protection de l’environnement ». Joseph E. NSEKA