Kidnapping à Kinshasa: Des Kidnappeurs interceptés et leur véhicule brulé à Debhonomme (Matete)
En dépit des arrestations et condamnations à la peine capitale d’un lot des criminels par le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe, le phénomène kidnapping semble pourtant monter d’un cran. Ce lundi 10 juillet 2023, les éléments de la Police ont mis la main sur un groupe de kidnappeurs qui ont enlevé deux garçons mineurs à bord d’une voiture de marque IST.
Selon le journaliste Steeve Mbuyi, témoin de l’événement, ces kidnappeurs, qui sont à leur troisième forfait, ciblent les jeunes garçons mineurs. « Circul ant sur la route, les kidnappeurs s’arrêtaient à certains coins de rue ; une fois qu’ils aperçoivent un jeun garçon seul et isolé. C’est alors que l’un d’eux (kidnappeurs) baissant la vitre, demandait à l’une des victimes de lui rendre service en leur achetant de la cigarette. Une fois le jeune revenu avec cigarette, il est amadoué puis conduit à bord du véhicule. L’opération se déroule calmement jusqu’à la troisième tentative où ils ont été repérés », a relaté Steeve Mbuyi.
Il poursuit que ce lundi, alors que les kidnappeurs tentaient de faire une troisième victime, une passante remarquant un mouvement suspect, a malicieusement aperçu à l’intérieur du véhicule, deux jeunes garçon les bouches scotchées. C’est alors, raconte Steeve Mbuyi, qu’elle (passante) s’est mise à hurler, alertant la population.
Après une filature des kidnappeurs par d’autres véhicules, des motos ainsi que des passants à pieds, une jeep de la police s’est à son tour lancée dans la poursuite des malfrats. Et c’est au niveau de saut de mouton du quartier Débonhomme dans la commune de Matete. Aussitôt arrêtés par la police, la population a tenté vainement de passer à tabac les criminels. Néanmoins, la population est parvenue à bruler le véhicule de ces kidnappeurs sur la chaussée créant ainsi des embouteillages.
Les kidnappeurs ont été escortés par la jeep de la police dont la destination n’a pas été signalée. Ce nième kidnapping révolte la population qui se dit prêt à en finir avec les récalcitrants. Cependant, les taxis appelés ketch sont devenus le moyen de transport à craindre. « Comment distinguer le taxi ketch normal à celui des kidnappeurs ? Mieux vaut un gros véhicule, c’est malgré tout le moins risquant », a laissé entendre une dame sur la place Débhonomme.
Enock Nseka