Les faits se sont déroulés dimanche 14 novembre dernier dans le territoire de Kabeya Kabeya Kamwanga, à Mbuyi-Mayi (chef-lieu de Kasaï-Oriental) d’où une fille de huit ans a été tuée par balle et une autre âgée de onze ans, gravement blessée des suites des coups de feu ouverts par un commandant de la Police de la place.
L’auteur du crime est parti en cavale juste après s’être rendu compte du forfait qu’il avait commis. Le commissariat provincial de la Police nationale congolaise, qui s’est vite saisi de cette affaire, dit être à la recherche du fugitif.
A en croire la société civile locale, les deux victimes ont été touchées par des balles perdues tirées par le commandant du sous-commissariat de la localité de Ciaciacia. Et de poursuivre, celle-ci explique que l’auteur du crime s’était improvisé dans une famille pour réclamer les « frais d’amende », auprès d’un ancien détenu qui avait été libéré récemment du cachot de la police.
Malgré les explications du chef de groupement de Bakua Kashila pour faire comprendre à ce responsable de police que les frais exigés ont déjà été remis à un des policiers de ce sous-commissariat, celui-ci n’a pas voulu écouter, précise la même source.
En effet, cet ancien détenu aurait remis une décharge au commandant pour le payer dans un bref délai l’amande exigée. Quelques jours après sa libération, cet homme aurait remis l’argent auprès d’un policier de ce sous commandement. Mais ce dernier, n’avait pas fait rapport à sa hiérarchie.
C’est ainsi que le dimanche, le commandant lui-même s’est rendu dans cette famille pour exiger le payement de cette amende, en exhibant la décharge.
La société civile ajoute que, pour persuader la famille de lui remettre l’argent, ce commandant de police a tiré des balles dans tous les sens, avant de prendre le large.
Des tirs d’intimidation qui coutera la vie à une fille de huit ans, qui succomba sur le champ après être touchée par la balle, par contre celle de onze ans a été acheminée dans un centre de santé dans un état agonissant, renforce la société civile.
Cet acte odieux commis par un agent censé maintenir de l’ordre et d’assurer la sécurité de la population et de ses biens, s’enregistre parmi tant d’autres bavures policières déjà commis par les hommes en uniformes au cours de l’année 2021 en cours. A Kinshasa, par exemple, on se rappelle bien de la mort d’un étudiant de l’Université de Kinshasa criblé des balles par un policier à cause du non port de masque.
Jusqu’à présent, la population congolaise continue d’attendre avec impatience les reformes de la Police nationale comme l’a garanti le Vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Daniel Aselo Okito. Ce dernier avait promis de donner à la RDC une Police professionnelle qui accomplit sans faille les missions lui assignées.
Enock Nseka
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