Justice : Demandant son transfert pour soins médicaux, Jean-Jacques Wondo n’a pas obtenu le feu vert du tribunal militaire

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Le tribunal militaire de garnison Kinshasa a rejeté la demande du transfert pour des soins médicaux introduite par la défense du prévenu Jean-Jacques Wondo, poursuivi dans l’affaire du coup d’Etat manqué au Palais de la nation et l’attaque de la résidence de Vital Kamerhe. Cette décision du tribunal a été annoncée, hier lundi 1 juillet 2024, pour motif de “preuve de maladie”

Déjà, au cours de l’audience du mardi 25 juin dernier, le tribunal militaire avait, dans son jugement avant-dire droit, refusé d’accorder la liberté provisoire à tous les prévenus cités dans cette affaire, poussant le motif de la crainte de les voir se soustraire des poursuites et faute de preuves de tortures et de maladie.

En outre, le tribunal militaire avait rejeté toutes les exceptions soulevées par les avocats de la défense des prévenus dont l’incompétence du tribunal militaire à juger les civils, l’annulation des procès-verbaux établis lors de l’instruction pré-juridictionnelle.

Concernant l’exception soulevée sur l’incompétence d’une juridiction militaire à juger les civils, le tribunal militaire a pris pour jurisprudence le cas du pasteur Kutinho Fernando, un civil, jugé par une juridiction militaire pour détention d’armes létales. De ce fait, le tribunal militaire de garnison de Kinshasa s’est déclaré compétente, conformément au code judiciaire militaire, de juger les prévenus civils dans l’affaire « coup d’Etat contre le palais de la nation » puisque ceux-ci sont poursuivis pour détention illégale d’armes à feu, terrorisme, attentat et tentative d’assassinat. 

En dépit de ces refus du tribunal militaire, le prévenu Jean-Jacques Wondo a déposé un autre mémoire, lundi 1 juillet 2024, demandant au tribunal d’annuler les pièces versées destinées à être utilisées à titre des renseignements, de restituer son téléphone portable et son ordinateur. La défense de Jean-Jacques Wondo a formulé une autre demande visant à la désignation par le tribunal militaire d’un médecin militaire pour consulter son client et ordonner son transfert pour des soins dans un centre spécialisé.

Pour rappel, Jean-Jacques Wondo, analyste et spécialiste des questions militaires de nationalité belge, a été arrêté en mai dernier. On lui reproche d’être impliqué dans le coup d’Etat manqué au palais de la nation du 19 mai, lequel a été mené par le feu Christian Malanga et sa bande du groupe Zaïre.

Joseph E. Nseka

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