Jean-Claude Baende responsabilise la Ceni locale
L’ancien gouverneur du Grand Equateur, Jean-Claude Baende, avant son démembrement, n’est pas content du tout de la manière dont se déroulent les opérations d’enrôlement des électeurs dans cette partie du pays choisie parmi les premières pour celles-ci.
Il l’a fait savoir au SEP/CENI local lors de l’entretien qu’ils ont eu le lundi 16 janvier dernier, jour anniversaire de la mort, il y a22 ans de l’homme qui était venu à bout de la dictature du Maréchal Mobutu Sese Seko Kuku wa Zabanga, anciennement Joseph-Désiré Mobutu.
Jean-Claude qui se voit une stature de présidentiable en 2023, a fait connaître au responsable de la Centrale électorale locale qu’il existe un bon nombre de bavures qui peuvent miner la crédibilité des opérations dans ce coin de la République.
A la première de ces bavures figure le monnayage des jetons pour les électeurs. Jean-Claude Baende affirme que les préposés aux opérations d’enrôlement distribuent ces jetons moyennant une redevance en francs congolais. Pourtant, l’enrôlement aux élections, a-t-on assuré à tous les Congolais, sont non seulement un devoir civique, mais aussi gratuit. Raison pour laquelle, les médias, par l’entremise des organes officiels, sont appelés à encourager l’enrôlement massif des citoyens. De deux, déplore Baende, une certaine autorité politico-administrative se complaît dans la liste des électeurs prioritaires qui doivent obtenir les cartes d’électeurs. Comme si dans le cadre des élections, une voix pouvait compter double ou triple. Une intrusion politico-administrative que Baende qualifie d’inadmissible et d’abus de pouvoir, dans la mesure où il ne faudrait pas pistonner certains électeurs pour l’obtention prioritaire des cartes, quand tous les citoyens sont égaux devant la loi. Enfin, l’ancien gouverneur de la province de l’Equateur insiste sur l’insécurité qui menace le personnel de la Ceni. Malheureusement, il ne dévoile pas le comment et le pourquoi de la question. Et pour clore la litanie de ses récriminations, Baende parle des disfonctionnements techniques des kits électoraux.
Un problème réel qui n’existe pas seulement à Mbandake, mais dans toutes les parties de la République. Kinshasa, la capitale et miroir du pays, est en butte à ces disfonctionnements techniques dus, d’une part à l’incompétence ou la mauvaise formation des opérateurs préposés aux opérations d’enrôlement, et d’autre part, à la défaillance des machines (kits électoraux).
A ce rythme, comment la Ceni pourra-t-elle respecter le délai prévu d’enrôler tous les Kinois en l’espace de 30 jours prévus ? A moins de réviser le calendrier électoral, on ne voit pas comment la Ceni pourra couvrir toute la population électrice. Comme on le dit en langage peu soutenu, Kadima est mal barré et portera les conséquences des élections contestables. A moins qu’il ne change son fusil d’épaule.
Kalume Ben Atar