Intensification des actions de CALCC et MILAPRO

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Un sit-in quasi-réussi devant le siège de la Ceni

Ce lundi 22 novembre 2021, le Conseil de l’apostolat des Laïcs Catholiques du Congo (CALCC), le Ministère des Laïcs Protestants (MILAPRO) ainsi que les forces sociales et politiques de la nation ont tenu bien que difficilement leur rendez-vous devant le siège de la centrale électorale à Kinshasa. Le but de ce sit-in : exiger la dépolitisation de la Ceni (Commission nationale électorale indépendante).

Le sit-in était prévu aussi devant les autres bureaux de la Ceni se trouvant dans différentes provinces à travers le pays. Annoncé à 9 heures, heure de Kinshasa, le sit-in de Kinshasa , s’est retrouvé face à un groupe d’éléments de la Police dépêchés pour sécuriser tous les périmètres du siège national de la Ceni.  

Alors que ceux-ci s’approchaient de leur point de manifestation, les forces de l’ordre les ont dispersés, renseignent les témoins oculaires. Mais la situation a provoqué des bouchons inédits sur les diverses artères en ville, gênant donc la bonne circulation des véhicules.

Malgré le déploiement de la Police, le message est bien passé, avoue un observateur. Ce dernier croit que, la répression des manifestants par les éléments de la Police, a contribué à la réussite de cette action. « La répression des manifestants par les policiers, créant une obstruction dans la circulation routière en ville, a permis aux initiateurs dudit sit-in d’atteindre leur objectif », a-t-il conclu.

A l’issue de cette manifestation, quelques participants, ayant bravé le dispositif sécuritaire, ont été brutalisés et d’autres interpellés par les forces de l’ordre commis au siège de la Ceni.

Pour rappel, le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila avait interdit la tenue dudit sit-in. Selon le commissaire provincial de la Police, le général Sylvano Kasongo, le premier citoyen de la ville avait déjà signé un arrêté déclarant la commune de Gombe, principalement le boulevard du 30 juin, comme une zone neutre.  

Une prochaine marche avortée

Les actions ne font que se suivre. Après la marche du samedi 13 novembre, laquelle avait connu la participation de quelques partis de l’opposition dont le Pprd, l’Ecidé, le Nouvel Elan et consorts, une seconde marche en perspective, pour la date du 27 novembre, est interdite par l’Hôtel de ville de Kinshasa.

A travers une correspondance adressée aux deux secrétaires nationaux de MILAPRO et CALCC, le gouverneur Gentiny Ngobila a rejeté leur requête sur la prochaine marche en évoquant comme raison : «la non indication de l’itinéraire mais également les atteintes physiques observées lors des activités similaires ».

Dans le camp de la population , les avis sont partagés. Les uns estiment que le bloc patriotique en fait trop en multipliant des actions contre le pouvoir en place. Les hommes de l’église ne doivent pas se confondre aux politiciens. Ils ne doivent pas oublier cette parole de Jésus qui avait dit : rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. Autrement dire, la politique ne doit pas devenir l’apanage des hommes de Dieu. Quand bien même, ils sont concernés d’une façon ou d’une autre par la situation socio-politique de leurs ouailles. Par contre, d’autres soutiennent ce mouvement nouvellement créé, et l’encouragent à augmenter la pression contre toute tentative de fraude électorale et de la mauvaise gouvernance. D’une façon impartiale, pourquoi ne pas attendre l’an 2023 ? Et savoir ce que Félix Tshisekedi a en tête, concernant la poursuite de son mandat ou simplement le jet de l’éponge ?  

Enock Nseka

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