Sorti de nulle part, Israël Bongo Lord, ce jeune homme d’une trentaine révolue d’âge , a fait son nom à l’Assemblée nationale, du jour au lendemain, grâce à son talent d’imposteur hors du commun.
En effet, Israël Bongo Lord s’est attribué le statut du député national et a participé dans des séances plénières, accordant des interviews aux journalistes et signant des partenariats (à en croire certaines sources). Sa petite combine allait bien, avant qu’il ne se fasse découvrir, hier lundi 21 octobre 2024 lors d’une réunion des députés nationaux à Béatrice Hôtel, à Gombe (centre de Kinshasa).
Tout le long de son aventure, il n’a laissé paraître aucune suspicion sur sa véritable identité. Lui, qui sait enfiler sa veste d’honorable accompagnée d’une cravate bien taillée au coup et des lunettes donnant le reflet « d’un homme d’Etat » . Il a su user de son talent d’acteur pour s’infiltrer dans le rang des élus nationaux sans se faire remarquer pendant longtemps.
Israël Bongo Lord est aperçu aux côtés de plusieurs autres députés bien connus du public, faisant rire à gorge déployée ces derniers (certainement qu’il possède aussi l’art dramatique et celui de la persuasion). Aucun des vrais députés ne pouvaient s’est vraiment douté de son identité. « Nous sommes 500 députés, comprenez que je ne puisse pas à ce jour maîtriser tous les noms des collègues » , s’est justifié le député Godé Mpoyi, l’élu de Funa, vu dans une des photos aux côtés de fameux Israël Bongo Lord.
A ce jour, on ne saura calculer les dégâts déjà causés par cet imposteur, sous sa fausse casquette du député national. Combien d’argent et d’autres biens de valeurs a-t-il déjà extorqué en sa qualité du fameux élu national? Des réponses, on les aura certainement lors de son procès à la justice.
Entre-temps, cet incident démontre une certaine fragilité du système sécuritaire utilisé à l’Assemblée nationale. Des nombreux citoyens congolais se sont inquiétés du fait qu’un quidam puisse facilement s’infiltrer dans une grande institution à la taille de l’Assemblée nationale. Il faut revoir les mesures de sécurité, ont laissé entendre plus d’un observateurs.
Enock NSEKA