Insécurité au Nord-Kivu: La société civile de la chefferie de Bashali exprime son ras-le-bol

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Au Nord-Kivu en République démocratique du Congo, les groupes armés rebelles locales et étrangères ne faiblissent pas. Il s’observe actuellement d’intenses affrontements entre le M23/RDF, soutenu par le Rwanda, et la milice Wazalendo dit « patriotes ».

Devant cette insécurité qui reprend de plus belle, la société civile de la chefferie de Bashali, dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu) dénonce un « génocide silencieux » commis contre la population de cette partie du pays par le Rwanda.

« Plusieurs guerres perpétrées par le Rwanda ne cessent d’endeuiller les populations de la RDC et particulièrement la population du territoire de Masisi. Il se fait un génocide silencieux à travers des guerres de l’AFDL, RCD, CNDP et aujourd’hui avec les M23/RDF. Rutshuru et Masisi sont victimes de plusieurs exactions notamment les violences, viols, vols, pillages, tueries, assassinats, crimes de tout genre et profanations des us et coutumes congolais », a décrié Tobirwakyo Kahangu, président de la société civile de Bashali.

Selon ce cadre de la société civile, Depuis la guerre du M23 contre l’armée congolaise, les affrontements continuent dans le Masisi et la situation humanitaire demeure très préoccupante, d’où la nécessité d’une réponse urgente afin d’atténuer la souffrance de la population de Masisi dont 60% est en déplacement.

Il a également alerté sur les conditions précaires auxquelles les déplacés de Masisi font face à ce jour. « Les conditions de vie dans les sites des déplacés et dans des familles d’accueil sont déplorables. L’éducation des enfants est gâchée, la famine nous tue et en cas des morts, nous n’avons pas où enterrer nos proches », a plaidé Tobirwakyo Kahangu qui ajoute: « Nous plaidons aussi pour ceux qui sont restés dans les zones occupées par les rebelles du M23, abandonnés à leur triste sort, soumis à des travaux forcés, rançons et aux efforts de guerre. La population supporte des charges administratives lourdes dans ces zones ».

La société civile de Bashali invite le gouvernement à lancer des contre-offensives en vue de déstabiliser l’ennemi qui fait avaler des poires d’angoisse à la population de Masisi et Rutshuru.

Signalons qu’à ce jour, les affrontements entre les rebelles et l’armée congolaise, à Masisi, ont provoqué plusieurs déplacements internes. Ces déplacés ont rallié la ville de Goma, ainsi que les territoires de Sake et Nyiragongo pour se mettre à l’abri. Pour la même raison d’insécurité, la Commision électorale nationale indépendante n’a pas enrôlé la population des territoires de Masisi et Rutshuru qui risque de ne pas prendre part aux élections de 2023. A l’impossible, nul n’est tenu, dit-on.

Joseno Nseka

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