Il ne se passe plus deux jours à Kinshasa, sans voir un avis de recherche partagé sur les réseaux sociaux. Après un petit moment d’accalmie, la capitale congolaise est replongée dans le phénomène kidnapping que l’on croyait de triste mémoire. Si le renommé criminel Kabakaba et sa bande sont déjà cloués dans la prison centrale de Makala, mais qui sont ces inciviques qui opèrent actuellement à travers la ville ?
La population kinoise est très inquiète devant le regain de l’insécurité, par le kidnapping, qui a repris du poil de la bête. Encore, les fameux taxis ketch qui sont indexés dans ce sale besogne. A en croire des témoignages, ces inciviques, circulant encore à l’air libre, droguent leurs victimes et les dépouillent de tous leurs biens, avant de les jeter (vivant si la victime est chanceuse) dans les lieux isolés et reculés, vers les fins-fonds de la capitale ou l’entrée du Kongo-central.
Monsieur Jonathan Ngala, disparu depuis le mercredi 7 aout, a été retrouvé le vendredi dernier vers Kasangulu (Kongo-Central), jour prévu pour son mariage, d’après les témoignages concordants. Retrouvé drogué et dépouillé de tous ses biens, il avait été conduit dans une structure médicale pour des soins médicaux.
A l’heure où l’on a écrit cet article, aucune mesure sécuritaire urgente n’a été communiquée par les autorités compétentes. Entre temps, la population se mobilise pour ne pas se faire prendre dans le petit jeu de ces criminels qui se déguisent en taximen pour mener leurs opérations et ne semblent pas être inquiétés pour le moment. Pourtant, ils sont impitoyables et plongent de nouveau la ville-province de Kinshasa dans une insécurité indescriptible, pendant que la population se bat déjà contre les fameux Kuluna et les criminels qui font irruption dans des maisons.
On espère que dans les jours qui viennent des mesures sécuritaires drastiques seront prises par les autorités politiques et des actions de terrain seront menées par la police de la ville de Kinshasa pour démanteler tous les réseaux des criminels semant l’insécurité et la psychose dans la capitale.
Joseph E. NSEKA