Les récurrentes pluies survenues aux mois de novembre et décembre derniers dans la capitale de la République démocratique du Congo ont occasionné des inondations dans plusieurs coins de Kinshasa. Ces eaux de pluie ont fait déborder le fleuve Congo qui, à son tour, s’est reversé sur ses périphéries et aujourd’hui plus loin dans les communes de Kinshasa et Barumbu, sur l’avenue Itaga.
Les habitants de la cité du fleuve Congo, dans la commune de Limete, ont été les premiers à alarmer les autorités du pays sur les inondations auxquelles ils font face depuis quelques jours. Aujourd’hui, l’avenue Itaga traversant les communes de Lingwala, ( épargnée) à Kinshasa et Barumbu, se retrouve dans une situation similaire. Les eaux provenant du fleuve Congo ont envahi cette avenue très connue pour son activité commerciale, à cause de sa proximité avec le marché central de Kinshasa dit « Zando ».
Pour se déplacer, les habitants de l’avenue Itaga recourent à la pirogue, comme dans des villages, se moquent-ils. Le passage revient à 500 FC par personne. Une nouvelle rubrique des dépenses pour la population de la partie-centre de la capitale. « Où sont les députés que nous avons voté », ont interpellé ces habitants en détresse.
A la cité du fleuve, les habitants sont soumis au même rythme : recours aux pirogues. Certains par contre sont cloîtrés chez eux en attente d’une solution. Tout le monde reste sur le qui-vive. « C’est très compliqué, ce qui se passe à la cité du fleuve Congo. Nous nous déplaçons difficilement avec la pirogue. Que les autorités se penchent sur ce problème », a lancé un riverain dans une courte vidéo partagée sur les réseaux sociaux.
A l’heure actuelle, quelques habitants ont déjà abandonné leurs habitations pour se mettre à l’abri. Beaucoup ont perdu plusieurs meubles détruits par les eaux du fleuve Congo. « Nous n’avons pas d’autre choix, on doit déménager d’ici », a lâché un habitant du quartier Kingabwa.
Cette situation des inondations constitue une urgence pour les autorités urbaines et celles du gouvernement national. Des réponses très adaptées sont attendues de leur part pour remédier à ce problème avant que le pire n’arrive. Des prochaines pluies pourraient provoquer une catastrophe dans ces endroits déjà frappés par les inondations.
Joseph E. Nseka
