[Humeur] Ministères du gouvernement Sama Lukonde et institutions de la République: Népotisme et clanisme au rendez-vous : des cas flagrants

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Halte au tribalisme, ne cesse de clamer le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. On ajouterait volontiers stop au clientélisme, au népotisme et à tous les positionnements dus aux relations personnelles, amicales ou professionnelles. En RDC, il est flagrant de constater que chaque fois qu’un individu est élevé à une position supérieure dans la pyramide du pouvoir, son clan, sa famille, ses amis et proches se rassemblent pour sa réussite, avec comme slogan : « ya biso tango ekomi ya kolia » (enfin, nous allons profiter de la manne, traduction littéraire, svp). Et à l’occasion, banquets, fêtes , libations , ripailles sont organisés pour le nouvel élevé- à ses frais, bien entendu, qu’il s’empressera de récupérer en puisant sur les fonds du Trésor public, cela va sans dire.

Des ministres, des présidents de conseils d’administration, des directeurs généraux en RDC obéissent toujours à l’appel du clan, de la solidarité envers les amis, copains, concubines, maîtresses et autres personnes qui, au long de leur parcours, souvent hasardeux, leur ont donné un coup de main. Retour de l’ascenseur, sait-on jamais, le lendemain étant incertain.


Le cas Kabulo Muana Kabulo est illustratif


Le très nouveau ministre de la Jeunesse et Sports, François Kabulo Muana Kabulo, pourfendeur et très critique à l’égard de tous ceux qui l’ont précédé au strapontin qu’il occupe actuellement, se révèle curieusement plus incube (ou succube, choisissez le terme qui vous convient). Ou du moins plus ancré dans les limbes du familial.

En effet, le sexagénaire encore hier directeur du service sportif de la RTNC où il a accompli sa carrière, ses exploits, ses performances en arpentant pratiquement toutes les arènes du monde, en couvrant tous les grands exploits sportifs sur tous les continents, et dans tous les sports (même le hippisme, Forrest ne le contesterait pas), n’est pas le parangon de l’éthique ou de la moralité qu’il défend au micro.
Père d’une nombreuse fratrie composée de quelques filles mariées (donc des gendres en conséquence), l’homme, à peine vêtu du costume de ministre des Sports et Loisirs, retiré du corps de son mollasson prédécesseur Khonde, a cru bon de propulser quelques membres de son clan. Ne dit-on pas que charité bien ordonnée commence par soi-même ?

Ainsi, les filles Kabulo ont vu s’ouvrir tout grand les portes du cabinet de leur ministre de père et itou leurs heureux partenaires. Flora Kabulo Kashila Disolo , bombardée actrice principale du suivi des activités du basketball et du cyclisme (en même temps sa conseillère (du père) en numérique) et son pendant Eric Kashila Kongolo directeur de cabinet ( il travaillait jusque-là à la direction de marketing chez Orange RDC), Fanta Kabulo Mulaba, secrétaire particulière du papa et son conjoint Didier Ngoy Mulaba, agent à la Rawbank , ( conseiller financier et coordonnateur du secrétariat de technique des 9ème jeux de la Francophonie !) et enfin Tania Kabulo Mukendi, secrétaire accouplée à Carlo Mukendi comme intendant, au comité de supervision des Jeux de la Francophonie. Ce n’est pas tout, leur cousin Yves Kabula Djamba est chauffeur du patron.

Tout le pot aux roses a été découvert grâce à la perspicacité de notre confrère sportif Jolga Luvundisakio, qui avait remarqué sur un ordre de mission les noms de cette fratrie à l’occasion des jeux de la Francophonie.

Kabulo n’est pas le seul pécheur dans le népotisme ou la corruption

Selon un haut cadre de l’administration des sports en Rdc , le cas Kabulo est non seulement illustratif de ce qui se passe dans tous les ministères congolais, mais c’est pratiquement devenu une norme non seulement dans le gouvernement , mais également dans toutes les administrations des entreprises publiques. Il suffit de regarder de près pour s’en rendre compte. Seulement, Kabulo muana Kabulo y est allé trop fort. Il a poussé la pédale trop loin. Et trop visiblement. Pour son déshonneur !
Et dire que cet homme veut devenir au crépuscule de sa vie député national. Merde ! A quoi devrons-nous attendre, avec un monsieur qui accumulera Tout ex-Joubert, tout Regeza Mwendo, ses quartiers de Kalemie, et pourquoi pas tous ses amis de Kamukolobondo ? Il sait de quoi je parle et je n’en dis pas plus.

Kalume Ben Atar

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